Thèse soutenue

Perspective de coopération régionale dans le Pacifique : quels modèles d'intégration économique pour les territoires français ?
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Jéremy Ellero
Direction : Gaël Lagadec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences economiques
Date : Soutenance le 25/03/2016
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Recherches Juridique et Economique / LARJE
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gaël Lagadec, Alexandru Minea, Bernard Poirine, Georges de Noni, Catherine Ris
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandru Minea, Bernard Poirine

Résumé

FR  |  
EN

L’objectif de cette thèse est d’apporter une contribution sur les perspectives d’intégration régionale des territoires français du Pacifique dans le contexte international actuel, et d’identifier plus particulièrement les potentialités de développement d’activités sur les marchés extérieurs. L’émancipation des collectivités françaises en Océanie ne peut se résumer à leur éradication de la liste des dix-sept territoires à décoloniser de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Plus généralement, l’insertion dans les flux du commerce international des îles de moins d’un million d’habitants est au cœur des enjeux du développement insulaire. Ainsi, nous tenterons de savoir si la représentation de référence des économies du Pacifique, MIRAB (Migration, Remittances, Aid, Bureaucracy), répond toujours aux défis apportés par la mondialisation. En effet, le système commercial multilatéral connaît une mutation profonde et semble engagé dans un morcellement régional de ses sphères d’influence. Depuis le début des années 2000, l’initiative des accords Pacific Island Countries Trade Agreement (PICTA) et Pacific Agreement on Closer Economic Relations (PACER) apparaît comme la première étape pour la construction d’un marché régional unique dans le Pacifique. L’Océanie compte sept millions de consommateurs répartis sur un tiers de la surface du globe. Mais l’éloignement, le faible degré d’ouverture et l’hétérogénéité des îles du Pacifique influent directement sur les politiques commerciales. En sus, en Nouvelle-Calédonie comme en Polynésie française plus de 97% des entreprises ont moins de 10 salariés. Comme dans la majorité des îles d’Océanie, le modèle économique n’est orienté que vers le marché intérieur et présente peu de compétences pour l’export. Dans ce contexte, les territoires français sont tous deux référencés comme l’un des 34 « hotspot » de la biodiversité ; leurs écosystèmes sont parmi les plus diversifiés au monde. Fort de cet avantage comparatif, la valorisation de la faune et la flore endémiques peut néanmoins prendre différentes formes : l’agriculture, le tourisme, l’extraction des ressources, la recherche scientifique. Nous tenterons de définir l’exploitation du patrimoine naturel la plus appropriée dans une logique de développement durable.