Thèse soutenue

Aedes aegypti à la Martinique : écologie et transmission des arbovirus
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Auteur / Autrice : Laurence Farraudière
Direction : Dorothée MisséAndré YébakimaFrédéric Simard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 28/11/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Thérèse Marianne-Pépin
Examinateurs / Examinatrices : Dorothée Missé, André Yébakima, Frédéric Simard, Thérèse Marianne-Pépin, Juliette Emilie Smith-Ravin, André Cabié, Anna-Bella Failloux
Rapporteurs / Rapporteuses : Juliette Emilie Smith-Ravin, André Cabié

Mots clés

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Résumé

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Le moustique Aedes aegypti représente un problème de santé publique majeur, car il est le principal vecteur des virus de la Fièvre Jaune, de la Dengue, du Chikungunya et du Zika à l’échelle mondiale. Dans la région des Amériques, ce moustique a été introduit, depuis le continent africain au cours du XVIIème siècle. À la Martinique, entre 2013 et 2016, cette espèce a transmis de façon active les virus de le Dengue, du Chikungunya et du Zika, plaçant l’île en situation épidémique. Sur l’île, la Dengue est devenue endémique depuis près de 20 ans, avec 7 grandes épidémies (1995, 1997, 2001, 2005, 2007, 2010, 2013) ; celle de 2010 a touché près de 40 000 personnes et causé 18 décès. Le Chikungunya est apparue en Décembre 2013 et l’épidémie qui a duré jusqu’en Janvier 2015 a touché 72 520 personnes (dont 83 décès). Le Zika est apparu en Décembre 2015 et l’épidémie a duré toute l’année 2016 (36 000 cas estimés au 30 Septembre). C’est dans ce contexte de circulation active des arbovirus, et dans la volonté d’améliorer les connaissances actuelles sur la bioécologie du vecteur Ae. aegypti, qu’a été initié ce travail sur le thème « Aedes aegypti à la Martinique : écologie et transmission des arbovirus ». La détection puis la caractérisation des virus dengue et chikungunya dans les populations naturelles du moustique ont confirmé le rôle vectoriel d’Ae. aegypti. Ces résultats permettent d’envisager la mise en place d’une veille entomo-virologique dans le cadre de la surveillance des virus circulant sur l’île ; cette veille entomo-virologique pouvant avoir une application opérationnelle (contrôle de foyers émergents). Ensuite, des études portant sur l’écologie larvaire du moustique ont été initiées. L’étude physicochimique des eaux des gîtes larvaires, les retombées de deltaméthrine suite à un traitement spatial et leurs impacts sur le développement larvaire et les traits de vie du moustique ont permis de confirmé que le phénomène de résistance aux insecticides des populations locales d’Ae. aegypti est un frein dans la stratégie de lutte contre le vecteur, dans la mesure où le développement de ce dernier n’était pas affecté. À l’échelle locale, ces études combinées, visent à compléter les données et connaissances sur le moustique, en vue d’une gestion plus efficace de ce dernier et des risques sanitaires et épidémiologiques qui lui sont associés.