Thèse soutenue

Une archéologie du présent. Les espaces urbains dans le cinéma-catastrophe

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Auteur / Autrice : Alfonso Pinto
Direction : Michel Lussault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 01/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Lefort
Examinateurs / Examinatrices : Michel Lussault, Isabelle Lefort, Béatrice Collignon, Jean-François Staszak, Thierry Paquot, Yann Calbérac
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Collignon, Jean-François Staszak

Résumé

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Le but de ce travail est premièrement celui de contribuer à la stabilisation de l’outil cinématographique au sein des études géographiques. En particulier l’attention sera ciblée sur trois possibles manières d’employer le cinéma au sein de la géographie : le cinéma comme représentation de l’espace, comme imaginaire des lieux et enfin comme exemple conceptuel. Dans le détail, la recherche concernera essentiellement les imaginaires des espaces urbains au sein du cinéma-catastrophe, en s’interrogeant notamment sur la capacité de ces films de constituer un nouveau régime de visibilité de l’urbain. Le corpus d’analyse se compose de soixante-deux films, issus pour la plupart du genre de la science-fiction. De ce point de vue, l’idée de départ est celle de conjuguer la dimension temporelle (en particulier les idées de futur) que la science-fiction présuppose, avec la dimension spatiale de l’urbain. La première relation entre cet imaginaire et les réalités urbaines fait suite à une interprétation « crisologique » : ces films contribuent à stabiliser un imaginaire fictionnel qui se nourrit de nombreuses pathologies qui hantent le développement des espaces urbains des derniers cinquante ans. Le dernier point essayera d’élargir la portée des réflexions précédentes. On considère l’imaginaire catastrophiste au sein du Zeitraumgeist (esprit du temps et de l’espace) contemporain. En particulier, l’attention sera portée sur une possible mutation de nos rapports à l’espace et au temps. Dans ce cas, le cadre de référence sera le concept de modernité, analysé en tant qu’expérience spatio-temporelle. La conclusion portera à élaborer l’hypothèse de la « néomodernité », néologisme qui indique les changements internes des rapports au temps (passé, présent et futur) et à l’espace (l’urbain).