Thèse soutenue

Évaluation du risque intrinsèque de fracture de la hanche controlatérale de sujets ostéoporotiques à partir du tissu cutané.
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Auteur / Autrice : Jean-Charles Auregan
Direction : Thierry Hoc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique, Energétique, Génie Civil et Acoustique
Date : Soutenance le 08/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Mecanique, Energetique, Genie Civil, Acoustique (MEGA) (Villeurbanne)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École Centrale de Lyon (1857-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Bégué
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Hoc, Cécile Nouguier-Lehon, Morad Bensidhoum, Caroline Boulocher
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Chabrand, Pascal Drazetic

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le tissu osseux et le tissu cutané partagent de nombreuses similitudes. En effet, ce sont tous les deux des tissus conjonctifs composés majoritairement de collagène de type 1. Ainsi, certains ont émis l’hypothèse que l’altération de leurs propriétés secondaire au vieillissement intrinsèque serait comparable. Il pourrait donc être intéressant de se baser sur cette hypothèse pour essayer d’estimer le vieillissement osseux à partir du vieillissement cutané. Pour tester cette hypothèse, nous avons considéré une situation particulièrement préoccupante chez les personnes âgées: les fractures controlatérales de l’extrémité proximale du fémur. Dans une première étude, nous avons montré que l’estimation du risque mécanique individuel de fracture controlatérale du col fémoral par la DMO n’était pas optimal. Sur une cohorte continue de 49 patients ayant eu une fracture ostéoporotique du col fémoral, nous avons démontré par une analyse inverse éléments finis que la DMO des têtes fémorales explantées n’étaient corrélée avec aucun paramètre mécanique macroscopique ou microscopique. Par contre, l’estimation de l’altération des tissus mous semble être corrélée au risque de fracture du col voire même encore plus précisément au risque de fracture du col fémoral controlatéral. Ainsi, nous avons montré dans une analyse séquentielle que les sujets ayant une fracture controlatérale du col fémoral avait un IMC plus faible et une altération de la peau du dos de la main plus importante que les sujets contrôle. Par contre, il semble que les méthodes étudiées pour un tissu ne permettent pas de déduire de façon fiable un autre paramètre osseux. A partir d’une revue systématique de la littérature, nous avons retrouvé que la plupart des caractéristiques de la peau étaient altérées avec le vieillissement intrinsèque et que ceci était corrélé dans une certaine mesure avec le degré d’ostéoporose. Cependant, ces corrélations étaient assez faibles et ne pourraient permettre de sélectionner les patients ostéoporotiques les plus à risque. C’est pourquoi nous avons décidé de tester un test cutané de surface reflétant les altérations mécaniques du tissu cutané avec l’âge et nous l’avons corrélé à des tests et mécaniques réalisés sur des têtes fémorales explantées pour fracture du col fémoral chez 37 patients consécutifs. Ceci nous a permis de montrer que l’altération des propriétés mécaniques cutanées était corrélée de façon statistiquement significative à une altération des propriétés mécaniques de l’extrémité proximale du fémur. Ainsi, nous proposons d’utiliser l’estimation du vieillissement cutané pour estimer le vieillissement osseux. De plus, nous montrons une corrélation entre une altération tissulaire authentifiée sur un test surfacique cutané et un risque mécanique intrinsèque plus élevé de fracture de l’extrémité proximale du fémur.