Thèse soutenue

La transmission de la notion de travail bien fait dans l’entreprise : une enquête sur le rôle de la mémoire des communautés de travail à ENEDIS (ex-ERDF)

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Auteur / Autrice : Sébastien Derieux
Direction : Pierre-Yves Gomez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Gestion
Date : Soutenance le 29/08/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Everaere
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Gomez, Yvon Pesqueux, Maurice Thévenet, Alexandra Bidet, Christophe Everaere
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvon Pesqueux, Maurice Thévenet

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de cette thèse est de montrer comment se transmet une connaissance commune de la notion de « travail bien fait » au sein de l’entreprise. Dans les économies modernes, la question de la connaissance est l'une des plus essentielles mais également l'une des plus complexes à gérer pour les organisations. Le propre de l’entreprise est d’assurer la production continue de la qualité des produits ou service dans lesquels elle se spécialise. Pour cela, le travail doit être évalué et valorisé à différents niveaux, ce qui permet d’appréhender la question du travail bien fait. Cette thèse se focalise sur la constitution et l’apprentissage d’une notion commune du travail bien fait. Cette approche s’éloigne d’une compréhension abstraite des connaissances pour intégrer la réalité subjective, objective et collective du travail dans l’entreprise.La recherche empirique consiste en une étude qualitative approfondie du travail au sein de différents sites d’ENEDIS (ex-ERDF), société qui gère et exploite le réseau électrique français. L’analyse des données issues de l’observation du travail et des entretiens montre que la notion de travail bien fait est transmise parce qu’elle est appliquée, justifiée, incarnée, éprouvée par une communauté de travail. C’est donc moins l’organisation et le management que la mémoire des communautés de travail qui expliquent la transmission de la notion de travail bien fait. Le modèle théorique qui émerge des données empiriques indique que la mémoire des communautés de travail se compose de quatre types de connaissances communes : les recettes conventionnelles du travail bien fait, la mémoire des fondements identitaires, la mémoire des épreuves communes, la mémoire des figures du travail. La description détaillée de chaque composante de la mémoire communautaire restitue une vision générale mais précise et concrète des relations de transmission. Elle met aussi en évidence la structure nécessaire pour qu’une communauté de travail élabore et transmette une connaissance partagée du travail bien fait. La thèse précise les conditions de l’apprentissage et du développement chez les travailleurs moins expérimentés d’une aptitude au travail bien fait. Finalement, il apparait qu’en l’absence de communautés de travail vivantes, un niveau de qualité partagé ne peut être maintenu dans l’entreprise.