Thèse soutenue

L'identité spectrale : Derrida, bouddhisme, confusianisme

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Auteur / Autrice : Shih-Wei Tsai
Direction : Jean-Jacques Wunenburger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 15/04/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Charles Ramond
Examinateurs / Examinatrices : Charles Ramond, Kuan-Min Huang, Gregory B. Lee
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Ramond, Kuan-Min Huang

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse porte sur l’identité réduite à sa dimension spectrale dans l’ordre culturel et politique. Le point-clé de cette recherche est dans le rapport indissociable de l’identité au concept de naissance. L’identité est comme ce fonds idéal de l’être, notamment de l’homme de qualité, qui ne se réalise pas toujours, qui ne prend corps que difficilement dans la réalité ; ce qui la constitue comme une source trompeuse et la conduit à se spectraliser. L’autre est donc la figure de cette constitution d’identité en une identité étrangère, aliénée. Une telle identité détournée, devenue l’ombre d’elle-même en vient à altérer aussi la culture et la politique, à les contaminer au point de les aliéner, plus encore sous un gouvernement lui-même spectral, fantomatique (Partie I). Cette identité dévoyée en identité spectrale est ainsi déconstruite selon l’approche de Derrida, pour en faire apparaître une nouvelle, une autre, consciente. Cette dernière est l’effet de la langue qui apparaît comme la maison de l’être, et constitue une possibilité de structure identitaire (Partie II). Pourtant, notre présupposition est que l’identité n’est jamais advenue, ou bien que l’identité n’existe pas, parce que l’existence de l’identité, renvoie à un fonds nécessairement métaphysique, à quoi nous opposons avec Bouddha la conquête du sens de la vie dans le refus de tout attachement à quelque identité (Partie III). Comment fonder l’identité propre, transitoire, dans le temps de la pratique éthique et de la pratique politique ? Il s’avère que ce qui fait la vérité de vie tient à la seule dimension spectrale de l’identité, qui dénonce comme fausse toute identité établie, en tant qu’elle ne peut être qu’une identité en devenir, une identité toujours absente. Faire justice à l’identité d’un être ou d’une culture n’est toujours qu’une perspective à venir, et leur identité les hante seulement comme un spectre.