Thèse soutenue

Les pratiques éducatives auprès de la jeunesse en milieu judiciaire : de la pluralité des principes de justice aux compromis
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Auteur / Autrice : Amélie Derobert
Direction : André Désiré Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 03/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Françoise Lantheaume
Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Roux
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Garnier, Gilles Monceau

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse analyse la pluralité des principes de justice autour des pratiques éducatives auprès des jeunes dans les services et les hébergements du ministère de la Justice et les enjeux qui en résultent pour les éducateurs-fonctionnaires. Il a été également envisagé, à travers l’analyse des compromis et des arrangements en acte, la nature des « solutions » permettant de « tenir ». Ainsi, la thèse est composée de trois parties. La première partie se consacre à l’étude de « l’éducation judiciaire » du point de vue historique et juridique et expose la démarche de recherche engagée en sociologie pragmatique. La perspective boltanskienne examine les justifications et les critiques de ces justifications lorsque les acteurs (et les objets) tentent de sortir des situations de conflit. Méthodologiquement, l’enquête s’appuie sur l’analyse de textes juridiques (internationaux, nationaux et locaux) qui traitent de la « problématique éducative » des jeunes délinquants, d’une enquête ethnographique auprès d’acteurs dans un service régional, deux établissements et trois services éducatifs et d’entretiens avec les acteurs « périphériques ». La seconde partie de la thèse traduit ce cadre théorique à l’éducation judiciaire. Il s’agit de dégager un essai de modélisation permettant de concevoir « le monde qui là » et ses différentes influences sur la pratique éducative. Ces nombreuses disputes et critiques rendent l’épreuve de l’éducation et du judiciaire instable et, montrent que l’éducabilité de la jeunesse déviante est un problème de société et pas simplement de la Justice. Enfin, la troisième partie de la thèse expose les montages plus ou moins cohérents des individus lorsqu’ils organisent un minimum de règles et de prévisibilité sociale autour des pratiques éducatives auprès des jeunes dans deux dispositifs éducativo-judiciaires (hébergements, milieu ouvert). Ainsi, il apparaît que les acteurs, pris dans un processus de normalisation institutionnelle qui, dans le quotidien, doit être « bricolé » (Javeau, 2001) afin de s’ajuster au plus près des situations juvéniles et de leurs spécificités.