Thèse soutenue

Mécanismes d'acclimatation et d'adaptation moléculaire des crustacés à la salinité

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Auteur / Autrice : Rahma Thabet
Direction : Vincent LeignelHabib Ayadi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance le 04/06/2016
Etablissement(s) : Le Mans en cotutelle avec Université de Sfax (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Végétal-Environnement-Nutrition-Agro-Alimentaire-Mer (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Mer, Molécules, Santé (Le Mans)
Equipe de recherche : Unité de recherche Biodiversité et Écosystèmes Aquatiques (Sfax, Tunisie)

Résumé

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Ce travail entre dans le cadre d’une meilleure compréhension des mécanismes de réponse des crustacés au facteur salin. Nos travaux ont démontré que les abondances des copépodes et branchiopodes dans la saline de Sfax sont régulées principalement par les concentrations en sels et la température. Des expérimentations réalisées en laboratoire ont permis de déterminer les salinités optimales pour les trois espèces de copépodes majoritaires (Bryocamptus sp., Oithona nana, Pararcartia grani) et du branchiopode Artemia salina, Une approche biochimique focalisée sur A. salina a montré qu’il assurait son osmorégulation par l’utilisation de l’énergie dépendante de la gestion de ses stocks de protéines, glucides et lipides, et par la mise en œuvre de réponses physiologiques antioxydantes. Une étude exhaustive de la bibliographie a permis de monter que la pompe transmembranaire Na+/K+ ATPase est un élément clé de la gestion de l’osmolarité cellulaire. L’analyse des gènes, ARNm et protéines correspondants à sa sous unité alpha (primordiale pour la fonction) a révélé : i) l’existence d’un gène unique au sein des invertébrés (excepté pour les nématodes), ii) une grande diversité du nombre et de la longueur des introns, iii) un phénomène d’épissage alternatif, et iii) une conservation de domaines protéiques transmembranaires. Enfin, une étude comparative de l’activité de la Na+/K+ ATPase entre deux écrevisses Astacus astacus (espèce native d’Europe) et Procambarus clarkii (espèce invasive en Europe) a démontré que seule l’espèce invasive montrait une activité élevée lors de stress salin ; ce qui pourrait expliquer en partie son aptitude à coloniser des nouveaux milieux.