Auteur / Autrice : | Alexandra Vatsiou |
Direction : | Oscar E. Gaggiotti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | MBS - Modèles, méthodes et algorithmes en biologie, santé et environnement |
Date : | Soutenance le 04/03/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec University St Andrews |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'écologie alpine (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Michaël Blum |
Examinateurs / Examinatrices : Andrew Leitch, Éric Bazin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : A. Richard Nichols, Joachim Hermisson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les phénotypes complexes observés dans les populations humaines contemporaines sont déterminés par la génétique, ainsi que par des facteurs environnementaux. Par exemple, la nutrition et les modes de vie jouent un rôle important dans le développement de maladies multifactorielles, comme l'obésité ou le diabète. L'adaptation sur de tels traits phénotypiques complexes survient généralement sous la forme de modification des fréquences alléliques à de multiple locus, un phénomène nommé sélection polygénique. Les avancées récentes des méthodes statistiques, ainsi que l'émergence des données issues du séquençage haut-débit permettent dorénavant la détection de ces signaux. Ici, nous visons à comprendre à quel point des changements environnementaux peuvent entraîner des modifications dans les pressions sélectives, ainsi que leurs impacts sur la sensibilité aux maladies. Dans ce but, nous proposons une analyse d'enrichissement en groupes de gènes (GSEA, Gene Set Enrichment Analysis) en utilisant des données de scores de sélection sur du polymorphisme nucléotidique (SNP, Single Nucleotide Polymorphism), pour quantifier la pression de sélection sur ces SNP (qui pourrait issus par exemple de méthodes de scan génomique). D'abord, nous effectuons une analyse de sensibilité des méthodes de scan génomique pour examiner leur exactitude. Nous utilisons une analyse par simulation pour étudier leurs performances sous un large éventail de scénarios démographiques complexes et des hypothèses de balayage sélectif fort (hard sweep) ou faible (soft sweep). Ensuite, nous développons SEL-GSEA, un outil utilisant des données de SNP pour identifier des voies biochimiques enrichies en pressions sélectives. Enfin, dans l'optique d'examiner les effets de potentiels changements environnementaux qui pourraient représenter des changements dans les pressions sélectives, nous utilisons SEL-GSEA et Gowinda (un outil disponible en ligne) lors d'une étude population-centrée. Nous analysons trois différentes populations (africains, européens et asiatiques) de la base de données HapMap. Pour obtenir les scores de sélection des SNP qui servent de base à SEL-GSEA, nous utilisons une combinaison de deux méthodes (iHS et XP-CLR) qui sont les plus performantes dans notre analyse de sensibilité. Les résultats de notre analyse montrent une forte pression de sélection sur les voies biochimiques liées à l'immunité, principalement en Afrique, ainsi que sur la glycolyse et la néoglucogenèse en Europe, qui sont des voies liées au métabolisme et au diabète.