Thèse soutenue

Itinéraires technopolitains : la formation d’un territoire scientifique et technologique (Grenoble – 1950-2015)
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Auteur / Autrice : Thomas Lerosier
Direction : Sophie RouxDominique Pestre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 14/06/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de philosophie de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Bernard Debarbieux
Examinateurs / Examinatrices : Anne Dalmasso
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Gingras, Michel Grossetti

Résumé

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La formation d’un territoire scientifique et technologique est le fruit d’un processus, dont les origines institutionnelles remontent au XIXe siècle, mais auquel prend part une grande variété de phénomènes à compter des années 1950. Cette thèse explore plusieurs itinéraires dans l’histoire de Grenoble qui sont autant de points de vue sur l’émergence de l’un des premiers pôles de recherche de la province française. Entre les années 1950 et 2015, la recherche s’organise et devient progressivement le cœur des institutions d’enseignement supérieur. L’acquisition d’importants instruments de recherche et le développement des technologies électroniques définissent certains types d’organisation de la recherche et façonnent, par là, tout l’environnement scientifique. De nouvelles manières d’occuper l’espace et d’intégrer la structure urbaine se développent avec le déploiement des campus et des parcs technologiques. Peu à peu, les acteurs scientifiques et politiques se saisissent explicitement de ce territoire scientifique en l’intégrant à leurs propres stratégies ou en produisant à son sujet un discours normatif. Mais, la formation de ce territoire est aussi l’enjeu de controverses. Elle génère des contestations sociales qui, subissant de profondes reconfigurations au cours du temps, peinent à peser sur le développement des sciences et technologies. En définitive, Grenoble ne devient un véritable territoire scientifique et technologique qu’après les années 1980, car c’est à partir de ce moment que les activités de recherche et d’innovation occupent une position déterminante dans l’espace social et géographique grenoblois.