Thèse soutenue

Les Rois mages, images du pouvoir des rois en Occident (Xlle-XVIe siècles)
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Auteur / Autrice : Doina-Elena Craciun
Direction : Pierre MonnetDaniel Russo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie, terre, histoire, sociétés (ARTEHIS) (Dijon)
autre partenaire : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Franck Collard
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Monnet, Franck Collard, Marie-Madeleine de Cevins, Étienne Anheim, Isabelle Heullant-Donat
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Collard, Marie-Madeleine de Cevins

Résumé

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Cette étude porte sur l'utilisation des Rois mages en tant qu'image de la royauté dans l'Occident médiéval (XIIe-XVIe siècles). Fondée sur des documents écrits, sur des indices fournis pas divers rituels et sur des sources iconographiques, la thèse suit l'évolution de l'association entre le roi médiéval et les Rois mages dans tous les royaumes où ce phénomène est attesté. L'étude tente d'expliquer l'apparition et les conditions du développement de cette analogie, présente dans les sources principalement entre le XIIe et le XVIe siècle. Tout d'abord, ce travail examine dans quelle mesure les vertus et le statut attribués aux Rois mages au Moyen Âge correspondent à ceux conférés au roi médiéval, ou revendiqués pas ce dernier. Ensuite, l'étude explore l'utilisation de ces figures bibliques pour affirmer la légitimité du roi et pour le représenter dans ses interactions avec les autres acteurs sociaux. En somme, l'étude identifie les potentialités des Rois mages à constituer l'image d'un roi idéal : vertueux, légitime, et entretenant des rapports avec d'autres rois, avec le pape, ou avec ses sujets. Mais malgré ses bénéfices évidents, l'assimilation du roi médiéval à un Roi mage n'est pas toujours favorable au prince. La thèse montre que l'inclusion de ce dernier dans une scène de l'Adoration des Mages permet, d'une part, la représentation d'un roi puissant et légitime et, d'autre part, la mise en scène d'un roi soumis ou inférieur à l'autorité d'un évêque, du pape ou d'une ville. Les conceptions sur la royauté idéale sont donc aussi variées que les auteurs et les commanditaires qui conçoivent l'analogie entre le roi et les Rois mages.