Thèse soutenue

Les premières formulations des problèmes théoriques de Louis Marin 1968-1975 : philosophie, sémiotique, histoire de l'art
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Auteur / Autrice : Giacomo Fuk
Direction : Giovanni CareriPierre Antoine Fabre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : histoire et théorie
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Agnès Guiderdoni-Bruslé
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Careri, Pierre Antoine Fabre, Agnès Guiderdoni-Bruslé, Alain Cantillon, Tarcisio Lancioni

Résumé

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La thèse porte sur la première partie de l'œuvre de Louis Marin (1931-1992) et notamment sur les thèmes de la signification et de l'interprétation. Le premier chapitre situe la pensée de Marin dans le contexte de la réflexion théorique dans l'historiographie artistique allemande au début du XXe. Le deuxième chapitre porte sur la « sémiologie picturale » que Marin propose à la fin des années soixante et sur son rapport avec la sémiotique de cette époque-là. Le troisième chapitre analyse certaines critiques adressées à la sémiologie picturale de Marin par des philosophes, des historiens de l'art, des spécialistes de littérature et des sémiologues, en se concentrant notamment sur les critiques de J. -L. Schefer, qui identifient chez Marin un paradoxe dans son ambition scientifique et une ambiguïté entre sémiotique et phénoménologie. Le quatrième chapitre vérifie et développe les hypothèses sur un texte de Marin de 1971 sur le « Paysage homme tué par un serpent » de Poussin, analysé en détail, où l'on montre la formation d'une réflexion plus librement philosophique et orientée vers des formulations moins strictement sémiotiques mais plus cohérentes. Le dernier chapitre déplace l'attention sur les écrits de Marin sur la Bible et sur Port-Royal pour montrer comment le problème de l'interprétation excède le domaine de l'art et implique une perspective historique encore plus vaste que celle du structuralisme et celle de la théorie de l'historiographie artistique, et surtout montre les développements fondamentaux du rapport de Marin avec la sémiotique dans sa monographie sur les Evangiles.