Thèse soutenue

Un concept technologique de trace numérique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Cléo Collomb
Direction : François-David SebbahThomas Berns
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Technologies cognitives, management de l’innovation et systèmes complexes
Date : Soutenance le 08/07/2016
Etablissement(s) : Compiègne en cotutelle avec Université libre de Bruxelles (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 71, Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse entend proposer un concept technologique – c’est-à-dire non-anthropocentré – de trace numérique. Il s’agit de rappeler que l’informatique exigeant des objets et des actes qu’ils passent par l’inscription pour exister, les machines computationnelles sont parties prenantes des processus de production des traces numériques, qu’une « sémiotique technologique » permettrait de décrire. L’enjeu d’un tel concept est de mettre en circulation une narration qui ne soit pas de l’ordre de ces discours de fin de monde décrits par Déborah Danowski et Eduardo Viveiros de Castro. Ces discours racontent la vie d’humains réduits à habiter un environnement ontologiquement dévitalisé et artificialisé, comme cela semble être le cas lorsque la valorisation technique et économique des traces numériques débouche sur une « délégation machinique de nos relations » (Louise Merzeau) ou encore sur une « gouvernementalité algorithmique » (Antoinette Rouvroy et Thomas Berns). À partir du moment où il y a des discours de fin de monde cependant, c’est qu’une tentative est à l’œuvre : celle qui consiste à inventer une mythologie adéquate à notre présent, celle qui essaie de dire quelque chose de la fin d’une certaine aventure anthropologique. Et c’est pour participer à cette tentative, tout en cherchant à éviter de contribuer aux discours de fin de monde, qu’une approche technologique des traces numériques à même de faire compter les machines computationnelles est proposée.