Auteur / Autrice : | Karen Vergnol-Remont |
Direction : | Éric Lysøe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 13/12/2016 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Mellier |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Lysøe, Lourdes Terrón Barbosa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Sosień, Gilles Menegaldo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comme le montre l’analyse de dix auteurs appartenant à trois domaines linguistiques différents, anglophones, hispanophones et francophones : Pedro Antonio de Alarcon, Jorge Luis Borges, Ruben Dario, Henry James, Howard Phillips Lovecraft, Léopoldo Lugones, Guy de Maupassant, Edgar Allan Poe, Jean Ray, Marcel Schwob, la géométrie est présente partout dans les récits fantastiques du xixe au xxe siècle. Cercles, carrés ou pyramides s’inscrivent dans l’architecture ou dans le physique du personnage. Ces formes, qui permettent de faire naître l’angoisse, imposent peu à peu la circularité (cercles, courbes, sphères) comme une figure dominante. Les espaces où évolue le protagoniste s’arrondissent autour de lui jusqu’à venir l’étouffer. Le mécanisme de la peur qu’engendre ce processus peut alors être centrifuge ou centripète : soit il découle du lieu où se trouve le héros fantastique soit il est produit par le personnage lui-même. De cette géométrie angoissante découle un procédé fondamental : celui de l’atmosphère fantastique. Celle-ci — faite, comme l’étymologie le révèle, d’une forme de vapeur (atmos) enveloppant le monde ou le sujet à la manière d’un globe (sphaira) — témoigne de l’importance non seulement des courbes, mais encore des divers états de l’eau : glace, neige, élément liquide ou gazeux. L’atmosphère montre ainsi à quel point le fantastique est lié à la femme, support essentiel de l’Unheimliche, en ce que cette dernière est à la fois — pour le personnage masculin et pour les auteurs ici analysés — une figure de l’Autre (unheimlich) et une manifestation de la Mère (heimlich)