Thèse soutenue

Différentes approches de l'optimisation du traitement du cancer du sein de phénotype "basal like" triple négatif par un anti-PARP : contournement des protéines "Multidrug Resistance" et traitement combiné radiothérapie / chimiothérapie. Spécialité

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Auteur / Autrice : Robin Dufour
Direction : Mahchid BamdadFrédérique Penault-Llorca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 22/03/2016
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipe de recherche sur les traitements individualisés des cancers (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Frédérique Penault-Llorca
Examinateurs / Examinatrices : Mahchid Bamdad, Azzak Bentaher, Joseph Gligorov

Résumé

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Le cancer du sein de phénotype « Basal-like » triple négatif (BLTN) est particulièrement agressif et de mauvais pronostic. Il est insensible aux traitements hormonaux laissant pour seule stratégie de traitement la chimiothérapie conventionnelle. De ce fait, de nouvelles thérapeutiques ciblées sont en développement, tels que les inhibiteurs de la Poly-ADP-Ribose-Polymerase (PARP). Dans ce contexte, nos travaux de recherche ont été orientés sur l’optimisation du traitement des cancers du sein BLTN en modélisant l’action d’un anti-PARP modèle, l’Olaparib sur la lignée SUM1315 de phénotype BLTN. Dans un premier temps, l’étude de la coexpression de la BCRP et de la P-gp, deux protéines « Multidrug Resistance » (MDR) majeures en présence de 50 µM d’Olaparib® a montré une induction de leurs expressions chez les cellules SUM1315, avec une réponse de type relais. La BCRP établirait une première ligne de défense cellulaire et son action serait ensuite relayée par la P-gp durant 24h de traitement. Ce mécanisme est en corrélation avec la concentration intracellulaire d’Olaparib mesurée par HPLC. L’ensemble de nos résultats suggère qu’il serait possible de contourner le mécanisme de résistance induit par les protéines MDR si une concentration stable en Olaparib est maintenue dans les cellules à long terme. Nous avons ensuite étudié la potentialisation de l’action de l’Olaparib en le combinant avec un traitement par radiothérapie à basse et haute énergie, sur la viabilité des cellules de la lignée SUM1315. La comparaison des résultats avec un traitement Olaparib seul ou irradiation seule et ceux des traitements combinés Olaparib/radiothérapie a alors mis en évidence un effet synergique des deux traitements sur la viabilité cellulaire. L’effet synergique de cette combinaison fonctionne même avec de faibles doses d’Olaparib. De cette manière, il serait possible de réduire les doses d’anti-PARP utilisées tout en gardant les bénéfices du traitement. Enfin, nous avons développé deux techniques de cultures cellulaires en trois dimensions (i) « hanging drop » et (ii) « liquid overlay », permettant de mimer plus fidèlement les conditions des tumeurs in vivo. L’observation en microscopie électronique à transmission et à balayage des sphéroïdes obtenus par ces deux techniques a permis de démontrer l’intégrité des cellules au sein des sphéroïdes ainsi que la formation de jonctions cellulaires. Cependant, les sphéroïdes obtenus en « liquid overlay » ont montré une meilleure intégrité ultra-structurale.