Thèse soutenue

Etrangeté du vivant et désarticulation des transmissions immatérielles dans l’œuvre courte de l’auteure néo-zélandaise Keri Hulme
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Auteur / Autrice : Mathilde Caër
Direction : Gaïd GirardRachel Bouvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litterature anglophone
Date : Soutenance le 20/06/2016
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Claire Bazin
Examinateurs / Examinatrices : Gaïd Girard, Rachel Bouvet, Claire Bazin, Claire Omhovère, Géraldine Le Roux
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Bazin, Claire Omhovère

Résumé

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Paru en 1983, The Bone People, le premier et à ce jour le seul roman de l'auteure néo-zélandaise aux origines maories Keri Hulme (1947-), a profondément marqué ses lecteurs, car il a montré, de façon poignante et unique, une image d'Aotearoa- Nouvelle-Zélande, de sa nature rugueuse, de ses habitants et de la richesse de la culture maorie. À l'inverse, les poèmes et les nouvelles de Hulme n'ont pas reçu le même accueil et n'ont été que très peu étudiés, c'est pourquoi nous nous y intéressons dans cette thèse. Ces textes brefs laissent au lecteur une sensation d'étrangeté. Est étrange ce qui est hors du commun, bizarre, surprenant. L'étrange possède un caractère indéfinissable, si bien qu'il est parfois impossible de dire précisément ce qui est à l'origine de ce sentiment singulier difficile à cerner, parfois inquiétant. L'objectif de notre étude est de mieux comprendre et d’expliquer les manifestations de l'étrangeté dans l'oeuvre courte de Keri Hulme. Pour ce faire, la première partie ancre l'oeuvre de Keri Hulme dans des contextes historique, culturel et littéraire afin de mieux cerner les identités contemporaines multiples de la Nouvelle-Zélande et de montrer l'affiliation littéraire de Hulme. Dans notre deuxième partie, nous étudions les rapports de l'humain à la nature et au vivant non-humain dans ce que nous nommons l'écriture écopoétique de Hulme. Enfin, dans la troisième partie, nous nous intéressons à la représentation de la hantise et du blocage dans la transmission immatérielle. Nous analysons la manière dont l'auteure se sert des caractéristiques formelles du genre de la nouvelle, mettant à l'épreuve et façonnant sa forme malléable pour exprimer des maux néo-zélandais et traduire la rupture dans la transmission de l'héritage culturel. Nous démontrons que l'écriture de Hulme offre aussi une forme de fantastique, qui invite le lecteur à accepter l'inexpliqué et à voir que se trouver dans un entre-deux culturel – maori et anglo-saxon – permet d'adhérer à deux systèmes de pensée qui confluent et s’enrichissent mutuellement.