Les conséquences biographiques de l'engagement en contexte répressif : militer au sein de la gauche radicale en Turquie : 1974-2014
Auteur / Autrice : | Paul Cormier |
Direction : | Antoine Roger, Olivier Fillieule |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 07/12/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec Université de Lausanne. Faculté des sciences sociales et politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'études politiques et internationales (Lausanne, Suisse) - Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) |
Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde) | |
Jury : | Président / Présidente : Yves Déloye |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Déloye, Mounia Bennani-Chraïbi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Donatella Della Porta, Gilles Dorronsoro |
Résumé
Quelles sont les conséquences biographiques d’un engagement radical et de la répression en contexte autoritaire ? C’est en recourant à une analyse fine des parcours biographiques des acteurs sur le long terme que cette recherche entend répondre à cette question peu traitée dans la sociologie de l’action collective. Le cas d’étude, largement méconnu dans la littérature spécialisée sur la Turquie et sur les mouvements révolutionnaires en général, porte sur les militants de la gauche révolutionnaire turque au cours des années 1970. Ses militants ont été confrontés au régime militaire (1980-1983) qui suit le coup d’Etat du 12 septembre 1980. Cet évènement constitue une rupture centrale dans l’histoire de la République turque. La répression et la transformation des structures politiques mises en place par la junte ont redessiné en profondeur et sur le long terme les possibilités de contestation et de reconversion des acteurs dans l’ensemble des trois sphères de vie ici analysées : professionnelle, familiale et politique. Ce travail conjugue par ailleurs analyse temporelle et spatiale du militantisme révolutionnaire en Turquie en comparant les deux principales villes du pays : Istanbul et Ankara.