Thèse soutenue

Etude de dimensions personnelles, relationnelles et attitudinales dans l'intention de quitter un emploi traditionnellement féminin : quelle place accorder au sexe et aux stéréotypes de genre ?
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Auteur / Autrice : Julie Magne
Direction : Marie-Line FelonneauChristine Lagabrielle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Dirk Steiner
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Vonthron, Sandrine Croity-Belz

Résumé

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Cette recherche doctorale a pour objectif de préciser le rôle du sexe et des stéréotypes de genre dans les dimensions attitudinales et relationnelles en jeu dans l’intention de quitter un emploi traditionnellement féminin. Pour ce faire, cinq études ont été réalisées. Les quatre premières ont trait à la construction d’un outil évaluant l’identification aux stéréotypes de genre alors que la cinquième investigue le rôle de cette dernière et du sexe dans les modèles classiques du turnover.La première étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 498 étudiants. Elle a permis de préciser les stéréotypes féminins et masculins véhiculés dans la société française. Ces derniers ont ensuite été validés dans une seconde étude, auprès d’une population générale (N = 574). L’outil ainsi constitué a été proposé dans une troisième étude (N = 542) afin d’en vérifier la validité conceptuelle. Une quatrième étude (N = 431) a mené à l’identification des attentes sociales en matière de caractéristiques genrées, à l’égard des personnes souhaitant travailler dans une profession dite féminine. Enfin, la cinquième et dernière étude (N = 204) investiguait d’une part, l’incidence du sexe et des stéréotypes de genre dans les attitudes (satisfaction et engagement organisationnel), les ressources socio-organisationnelles (LMX, TMX et SOP) et l’intention de quitter un emploi féminin. D’autre part, l’incidence du sexe dans les relations entretenues entre ces dimensions était également questionnée. Les principaux résultats mettent en évidence le caractère genré du turnover puisque les dimensions en cause dans ce dernier diffèrent selon le sexe du travailleur. Si la satisfaction et l’engagement organisationnel apparaissent essentiels pour éviter la rotation volontaire des hommes comme des femmes, les formes d’engagement apparaissent distinctes selon les stéréotypes de genre. Alors que les hommes valorisent un engagement basé sur leurs propres investissements, les femmes préfèrent un engagement centré sur les investissements qu’on leur confère. En ce sens, les pratiques de socialisation organisationnelle paraissent essentielles pour ces dernières. Ce travail souligne également les limites des approches comparatives visant à identifier les différences entre les sexes et démontre l’importance de dissocier les hommes, des femmes lorsque l’on cherche à mettre en évidence des modèles prédictifs de l’intention de quitter.