(Re)penser Dieu à l'école au Sénégal : les politiques publiques face à l'éducation "arabo-islamique"
Auteur / Autrice : | Clothilde Hugon |
Direction : | Dominique Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 09/09/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Boubacar Niane |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Charton-Bigot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Leonardo Alfonso Villalón, Pascale Laborier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Conteste l’une des grandes priorités pour l’Etat et les organisations internationales. Derrière l’écolepublique ou « école française », une offre éducative « arabo-islamique » répond aux demandes socialeset religieuses des parents sénégalais. Les écoles coraniques communément appelées daara, écolesfranco-arabes ou Instituts islamiques, sont autant de dénominations faisant référence à ces institutionsd’éducation islamiques et de langue arabe, dont l’objectif premier repose sur la mémorisation du Coranet la transmission du message islamique.Cette recherche a pour ambition de suivre la trajectoire de la politique éducative de l’éducation arabo -islamique, en scrutant ses premières formulations dès l’époque coloniale (1857-1940), sesambivalences au cours de la formation de l’Etat sénégalais postcolonial (1950-1980) et en décrivant aucours des années 1990 le passage d’une politique de l’action sociale à son institutionnalisation dans lesecteur éducatif au début des années 2000. Ces écoles font l’objet de débats souvent animés, deconflits entre acteurs de divers horizons publiques ou privés et de réformes abouties ou avortées.L’autorité publique doit en effet composer avec une multiplicité d’acteurs (religieux, internationaux ,associatifs, etc.), qui influencent et interagissent au sein d’un processus de négociation.Etudier la construction de cette politique publique d’éducation à travers la structuration d’un secteur,les revendications des uns, les actions ou « non-actions des autres », nous amène à révéler certainesdes transformations de la société sénégalaise et de son rapport à l’Etat. Et plus globalement, à nousinterroger sur le modèle classique du rapport entre le politique et le religieux.