Thèse soutenue

Impacts du changement global sur les cycles biogéochimiques de l’eau et des nutriments dans le système sol–plante et conséquences pour la croissance de la végétation en Sibérie du sud-ouest

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Félix Brédoire
Direction : Mark Bakker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie évolutive, fonctionnelle et des communautés
Date : Soutenance le 31/03/2016
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions Sol Plante Atmosphère
Laboratoire : Interactions Sol Plante Atmosphère
Jury : Président / Présidente : Alexia Stokes
Examinateurs / Examinatrices : Pavel Barsukov, Hendrik Davi, Delphine Derrien, Bernhard Zeller
Rapporteurs / Rapporteuses : Friederike Lang, Renato Marques

Résumé

FR  |  
EN

Dans un contexte de changement global, prédire l’évolution de la productivité de la végétation dans le sud-ouest (SO) Sibérien reste un défi du fait d’incertitudes fortes sur les processus régulant la disponibilité en eau et en nutriments. Nous avons mis en évidence des relations entre cycles biogéochimiques, climat et propriétés du sol sur six sites contrastés.La croissance radiale des tiges de peuplier est principalement sensible au bilan hydrique du sol en forêt de steppe, au sud du SO Sibérien, alors qu’elle est stimulée par de hautes températures estivales en sub-taïga, dans le nord de la région.Des mesures de terrain et des simulations du bilan hydrique du sol ont montré que la fonte des neiges est importante pour la recharge des réserves hydriques du sol au sud. Au nord, ces réserves sont souvent rechargées en automne. La fonte des neiges est alors associée à du drainage. De plus, au nord, une épaisse couverture de neige protège le sol du gel en hiver. La distribution des racines fines est plus profonde en forêt de steppe qu’en sub-taïga, impactée par le déficit hydrique et le gel.L’homogénéité du statut en phosphore (P) des sols dans le SO Sibérien montre qu’il n’est pas encore très impacté par la pédogénèse. Les stocks en P élevés, notammen tles formes disponibles pour les plantes, suggèrent que le P n’est pas et ne sera pas limitant dans le futur.La décomposition des litières aériennes et la libération de l’azote (N) sont plus rapides en sub-taïga qu’en forêt de steppe. Un fort drainage pourrait expliquer un transfert profond du N dans les sols en sub-taïga. Cependant ces sols semblent efficaces pour retenir le N, limitant les pertes pour le système sol–plante.