Thèse soutenue

Structures informelles et approvisionnement en eau dans les projets de logement : le cas de Soweto East - Nairobi-Kenya

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Auteur / Autrice : Jacqueline Walubwa Achwoka
Direction : Bernard CalasSamuel Ouma Owuor
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 13/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Elias H. O. Ayiemba
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Calas, Samuel Ouma Owuor, Jean-Fabien Steck, Bernard Charlery de La Masselière
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Fabien Steck, Bernard Charlery de La Masselière

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les villes sont constituées du regroupement d'ensembles cohérents qui coexistent de façon apparemment paisible ou dans la tolérance. En raison de leur nature et des politiques néolibérales qui les régissent, les services urbains sont supposés être fournis dans de bonnes quantités et au bon moment pour tous, ce qui n'est pas toujours le cas car de nombreux intérêts sont en jeu, s'opposant aux pouvoirs en place. L'eau, un bien élémentaire et un droit inscrit dans les constitutions de nombreux pays, est encore loin d'être un bien pour tous; elle est au coeur de cette thèse qui présente une étude du cas de Soweto East. Soweto est un «ghetto» controversé, un espace systématiquement marginalisé où les résidents souffrent de négligence historique et d'injustice dans la fourniture de biens et de services urbains de base, un site où plusieurs interventions de développement ont échoué, où l'injustice urbaine nie le droit de demeurer dans la ville. Soweto a été choisi pour montrer comment la gouvernance de l'eau peut assurer la résilience et la durabilité dans la ligne des objectifs de développement durable. En utilisant le Cadre Analytique de la Gouvernance, cette thèse observe des espaces et des lieux très discutés, où les habitants se sont démocratiquement organisés pour prendre en charge leur destin en créant des systèmes qui utilisent à la fois les normes légales et des normes informelles dans des mesures différentes, pour veiller sur ce qu'ils peuvent réclamer concernant les services d'eau. Le système se présente comme une riche tapisserie où sont entrelacées des revendications historiques et actuelles. La recherche explore les rôles et les relations existant entre les acteurs qui interagissent dans les discours sur les réalités locales. Se fondant sur leur économie politique locale, ceux-ci définissent et actualisent leur droit humain fondamental à une vie décente dans la ville ; ils minimisent la rareté de ces biens et services urbains ou s'y adaptent. La recherche s'appuie sur une méthode mixte avec des recherches ethnographiques et des documents d'archives. Elle montre les caractéristiques uniques de ce système de gouvernance particulier, qui est un modèle dans un espace émergent non-conformiste, où les habitants ont un rôle essentiel dans la gouvernance de leur système d'eau par leur utilisation des normes et des systèmes informels.