Thèse soutenue

Le malaise dans la jouissance : De l’incommodité du Sujet entre Droit et psychanalyse

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Auteur / Autrice : Terence Day
Direction : Xavier-Serge Lesourd
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 26/11/2016
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016)
Jury : Président / Présidente : Thierry Bisson
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Bisson, Dany-Robert Dufour, Patrick Guyomard, Dominique Reniers
Rapporteurs / Rapporteuses : Dany-Robert Dufour, Patrick Guyomard

Résumé

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L’individu est abordé, et même défini, par des théories sous-tendues de postulats philosophiques construisant le monde : l’individu est théorisé. Une vision plus ou moins spécifique de cet individu est proposée par chaque théorisation. Celui-ci peut être considéré seul, individuellement, ou en relation avec les autres, collectivement. La psychanalyse tend à s’orienter selon la subjectivité de l’individualité, produisant son Sujet. Le Droit tend à s’orienter selon l’objectivité de la collectivité, produisant son sujet. Pour l’individu, la prise dans ces édifices théoriques est fatalement enclavante. Nous focalisons sur le terme jouissance, champ lacanien pour la psychanalyse et prérogative de la propriété pour le Droit. Foulant la terre lacanienne, la jouissance est impossibilité là où dans l’enceinte juridique elle est possibilité. Très certainement infructueuse pour le Sujet mais tout spécialement fructueuse pour le sujet. Très abstraite, elle est insoumise et abusive chez Lacan, à s’y méprendre. Très concrète, elle est soumise et conditionnée dans le Code civil, à s’y comptabiliser financièrement. Dans un effort paradoxal de fixation sur des jouissances dissemblables bien qu’essentiellement philosophiquement décrétées, c’est le champ lacanien qui se superpose aux prérogatives de la propriété juridique. Ce faisant, les turbulences de la psychopathologie de la postmodernité quotidienne s’éclairent, l’attitude de la psychanalyse vis-à-vis de son Sujet se révèle, l’absolue relativité de l’abord de l’individu lorsqu’assujetti à une théorie se rappelle. Ceci devant la constatation d’un abus radicalement hors la propriété juridique, à situer davantage du côté de la psychanalyse qu’à déposer sur les épaules de son culpabilisé Sujet, atteint du malaise dans la jouissance.