Auteur / Autrice : | Alexandra Roch |
Direction : | Patricia Donatien-Yssa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littérature étrangères |
Date : | Soutenance le 22/06/2016 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre ; 1996-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Patricia Donatien-Yssa, Cécile Bertin-Elisabeth, Sylvie Chalaye, Nicole Ollier |
Mots clés
Résumé
La littérature caribéenne d’expression anglaise et française se caractérise aujourd’hui par une véritable remise en question voire une déconstruction des normes occidentales imposées. Née dans un contexte de violence et de dénigrement de l’être noir, cette littérature est marquée par une forme de résistance qui s’enracine dans le marronnage historique. Ainsi, l’objectif général de cette étude est de montrer que les processus de créativité contemporains font usage du passé, notamment du marronnage, comme démarche émancipatrice de l’art et de la littérature caribéenne. Il conviendra de présenter le phénomène du marronnage dans la Caraïbe comme une dynamique discursive dans trois romans d’Earl Lovelace The Schoolmaster, The Dragon Can’t Dance et The Wine of Astonishment, auquel s’ajoute le roman Abeng de Michelle Cliff et Un dimanche au cachot de Patrick Chamoiseau.Ces fictions s’inscrivent dans un mouvement de résistance à l’occident et d’agentivité du personnage afro-descendant qui se manifeste par un renouvellement des tactiques et des stratégies crées par l’esclave fugitif : le nègre marron. Ainsi, la structure narrative déconstruit, la langue d’écriture subvertit, les thématiques liées à la résistance et la rébellion symbolisent la présence d’un marronnage littéraire. Ces récits plongent le lecteur dans une atmosphère chaotique où l’Afro-descendant doit lutter pour s’affranchir des griffes du colonialisme. C’est ainsi que les auteurs ont choisi de mettre en scène des personnages contemporains nourris de l’esprit de résistance et de rébellion qu’ils opposent à la politique coloniale. De plus, l’esthétique marronne permet aux écrivains du corpus de sortir de l’emprise occidentale et d’exprimer une certaine autonomie discursive.