Thèse soutenue

Dynamiques des clusters culturels métropolitains, une perspective évolutionniste : analyse comparée de Québec (Quartier St Roch), Barcelone (22@) et Nantes (Quartier de la Création)

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Auteur / Autrice : Hélène Morteau
Direction : Dominique Sagot-DuvaurouxFrédéric Leriche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace et urbanisme
Date : Soutenance le 15/04/2016
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche angevin en économie et management - Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Abdelillah Hamdouch, Jean-Luc Charles
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Chapain, Sylvie Daviet

Mots clés

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Résumé

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Bien que le terme de « cluster » soit largement répandu dans les milieux académiques et politiques depuis les années 1990, nous verrons que le cluster culturel revêt différentes formes. Nous tenterons de montrer à travers cette analyse, quelles sont les spécificités d’un type de cluster bien particulier : les clusters culturels métropolitains. Leur édification s’inscrit dans une volonté qui est double celle de construire de nouveaux objets politiques d’une nouvelle manière. Ces clusters peuvent être considérés comme de nouveaux objets politiques de par leur nature hybride. Ils dépendent à la fois de politiques publiques et de dynamiques urbaines, économiques et culturelles. Pour mieux appréhender notre objet de recherche nous adopterons une approche scientifique pluridisciplinaire pour se situer à l’intersection de ces trois perspectives. Telle est l’originalité de notre démarche. En somme, il s’agit de voir comment se structure l’évolution de ces clusters à travers les rapports entre acteurs, d’éclairer les logiques qui sont derrières ces projets, les choix, les conflits et les changements de position des acteurs. Moins sectoriels et plus territorialisés, les clusters culturels métropolitains sont basés sur des projets où les processus comptent plus que les résultats. Ces processus constitueront le cœur de notre analyse et nous chercherons à comprendre leurs dynamiques. La « nouvelle manière de faire » fait directement écho à la gouvernance. Ces projets se défendent d’adopter une approche top down, décidée « par le haut pour le bas » et assument un développement qui serait organique, dont les stratégies ne seraient pas figées et évolueraient en fonction d’opportunités. Malgré ces volontés, les clusters culturels que nous étudions portent les stigmates du passé. Le terme de cluster est hérité en effet de politiques industrielles. Les méthodes de coordination des acteurs de ces clusters semblent figées dans d’anciens modèles et bien moins ouverts qu’ils ne le laissent supposer. En partant d’études de cas, et grâce à une analyse comparée internationale, nous mettrons en exergue la complexité qui se cache derrière ce terme de cluster culturel. Grâce à une approche longitudinale nous retracerons l’évolution de leurs objectifs dont nous chercherons à identifier les facteurs. Cette thèse propose une lecture renouvelée de la dynamique des clusters culturels. Elle s’appuie sur les concepts issus des théories évolutionnistes. Comment, en les mobilisant, peut–on mieux appréhender les bifurcations stratégiques des clusters de Nantes, Barcelone et Québec ? Autrement dit, que nous apprennent ces concepts sur les déterminants de la flexibilité ? Les conclusions mettront en exergue les mécanismes réguliers qui conduisent les processus d’évolution des clusters culturels métropolitains ».