Thèse de doctorat en Sciences de l'information et de la communication
Sous la direction de Pierre Moeglin et de Claire Oger.
Soutenue le 04-11-2015
à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) , en partenariat avec Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) (établissement de préparation) et de Laboratoire des Sciences de l'Information et de la Communication / LabSIC (laboratoire) .
Le président du jury était Laurent Petit.
Le jury était composé de Philippe Bouquillion.
Les rapporteurs étaient Éric Bruillard, Françoise Paquienséguy.
L’utilisation de technologies éducatives (outils informatiques et médias numériques) dans l‘enseignement de la musique en conservatoire constitue un phénomène émergent dont nous nous efforcerons de mesurer l’ampleur. Dans quelle mesure peut-il intéresser les sciences de l’information et de la communication, alors que des analyses approfondies ont déjà été menées dans le milieu de l’enseignement général ? Nous faisons l’hypothèse que la création et la diffusion de dispositifs de cet ordre est susceptible de modifier substantiellement les relations entre les acteurs du milieu spécifique que constitue l’enseignement spécialisé de la musique, tant sur un plan organisationnel que socio-économique, et que l’on peut d’ores et déjà en mesurer l’incidence. Nous aborderons donc ce terrain dans une perspective communicationnelle. Pour mener à bien cette recherche, nous nous appuierons sur une construction méthodologique articulant I‘analyse des discours produits par les institutions et les acteurs industriels qui encouragent chacun à s’emparer de ces outils et médias, l’exploitation d’une série d’entretiens menés auprès d’acteurs représentatifs des secteurs concernés, l’observation de situations d’enseignement, enfin, l’analyse d’une documentation complémentaire constituée notamment de rapports d’activité et de projets d’établissements d’enseignement.
ICT in music education : bridging the gaps ?
This thesis questions the place of ICT in music conservatories in France. Where a ‘digital revolution’ is supposed to affect the worlds of education, our analyses show that, on the contrary, few of the changes announced can be observed in both teaching and learning, in production and distribution of educational ICT. From an original methodological approach combining discourse analysis, fieldwork and socio-economic analysis of cultural and educational industries, our analyses let us elaborate three sets of observations. First, the collection of (rhetorical) topoï about digital educational media shows consistent elements of a 'major project' of digitization of education. The hopes and promises that characterize this project affect the main aspects of its organization. Secondly, this project is based on the belief that ICT (educational or presented as such) could work as tools of re-mediation, in a world suffering from a lack of mediations: institutions that fail to keep their public interested, isolated teachers, publishers or readers without users. Thirdly, the existence of the an ICT economic sector is a major aspect of the ‘communicational’ project presented above. However, our analyses show that the conditions for a structured market are not met, although experiments can be observed at different levels.
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