Thèse soutenue

Rôle de l'interleukine-33 dans des modèles expérimentaux d'inflammation chronique

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Auteur / Autrice : Sara Khaleghparast Athari
Direction : Natacha Bessis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 17/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire Physiopathologie, cibles et thérapies de la polyarthrite rhumatoïde (Bobigny)
Jury : Président / Présidente : Gérard Perret
Rapporteurs / Rapporteuses : Hubert Marotte, Jean-François Zagury

Mots clés

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Résumé

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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique d’étiologie inconnue. Les mécanismes physiopathologiques de cette maladie mettent en jeu un réseau cellulaire et cytokinique dont l’étude permet de définir des cibles thérapeutiques potentielles. L’IL-33 est une cytokine impliquée dans plusieurs maladies inflammatoires mais son rôle dans l’inflammation chronique comme la PR reste peu étudié. L’objectif de ce travail a été d’étudier le rôle de l’IL-33 et son mode d’action dans deux modèles expérimentaux d’inflammation chronique, l’arthrite au collagène (AEC) et le psoriasis induit par l’imiquimod (IMQ) chez la souris. Nous avons montré pour la première fois que l’administration d’IL-33 recombinante pendant les phases précoce et tardive de l’AEC, permet d’inhiber presque totalement les signes cliniques de la maladie. Cet effet protecteur passe par le déclenchement d’une réponse immunitaire de type 2 y compris l'expansion des ILC2, des éosinophiles et des cellules Th2. En outre, nous avons démontré que l’administration d’IL-33 dans notre modèle induit l’expansion de lymphocytes T régulateurs ST2L+ et une activité suppressive accrue. Dans un second temps, nous avons démontré que malgré l’expression de l’IL-33 dans les articulations ou la peau de souris développant une AEC ou un psoriasis induit par imiquimod, l’IL-33 endogène n’est pas nécessaire pour le développement de ces deux pathologies. En outre, l’absence de cette cytokine ne modifie pas la réponse des lymphocytes T ni dans l’AEC et ni dans le psoriasis. L'ensemble de ces résultats suggère que cette cytokine n’est pas cruciale pour le développement de l'inflammation chronique, et que la mise au point de traitement ciblant l’axe IL-33 / ST2 doit être envisagée avec précautions.