Auteur / Autrice : | Jean Langlois |
Direction : | Moussa Hamadouche, Christophe Nich |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Os et articulations |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Résumé
L'arthroplastie totale de hanche a révolutionné la prise en charge. Des coxarthroses résistantes ; cependant des débris d'usure continuent d'être générés jour après jour. Produits en excès, ils sont à l'origine d'une réaction inflammatoire chronique à corps étrangers qui accélère la destruction osseuse péri-prothétique et inhibe la formation d'os. De nombreux médiateurs participent à ce déséquilibre de la balance, notamment des cytokines pro-inflammatoires, des chémokines, et des dérivés oxygénés. Cette réaction est gouvernée par de nombreux facteurs extrinsèques (type de particules, fonctionnement mécanique de la prothèse), mais aussi intrinsèques au patient (poids, statut hormonal, fond génétique), dont son âge. En effet le vieillissement réduit les capacités de régénération osseuse, tout en conservant celles de résorption. L'effet de l'âge sur l'immunité innée est plus discordant selon les études. Pour ce qui concerne globalement la réaction d'ostéolyse aux particules de polyéthylène, il reste à établir une pondération relative entre les différents éléments modulateurs intervenant dans le contexte du vieillissement, depuis l'activité physique sur l'usure du matériau ou les contraintes reçues par l'os, jusqu'à l'effet sur la polarisation des macrophages. Une meilleure connaissance des mécanismes pouvant moduler la cascade inflammatoire et osseuse menant au descellement aseptique doit permettre d'envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques préventives (médicamenteuses, mais aussi en adaptant les indications et la surveillance) ou curatives, face la menace que représente la reprise chirurgicale, actuellement seul moyen d'enrayer ce processus.