Auteur / Autrice : | Anthony Cousien |
Direction : | Yazdan Yazdanpanah, Viet Chí Tran |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé Publique Epidémiologie Sciences de l'information biomédicale |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Résumé
L'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) est largement répandue chez utilisateurs de drogues injectables (UDI) en France avec une séroprévalence d'environs 70%, malgré les mesures de réductions des risques. Depuis 2011, de nouveaux traitements antiviraux plus courts, plus efficaces et mieux tolérés que la précédente bithérapie peg-interférons et ribavirine deviennent disponibles pour traiter l'hépatite C chronique. Ces nouveaux traitements pourraient être utilisés pour empêcher la transmission du VHC en traitant les individus infectieux rapidement après l'infection (« Treatment as Prevention »). L'objectif de cette thèse est d'évaluer l'efficacité et le coût-efficacité d'améliorations des dispositifs de réduction des risques et de la cascade de soins de l'hépatite C chronique (dépistage, lien aux soins, initiation du traitement antiviral et efficacité du traitement) dans une population d'UDI en région parisienne. Pour cela, nous avons utilisé un modèle de transmission dynamique du VHC, individu-centré et prenant en compte la cascade de soins et l'histoire naturelle de l'hépatite C, ainsi que le réseau social de la population. Nos résultats montrent qu'une amélioration des dispositifs de réduction des risques actuels aurait un impact limité sur la santé des UDI. Une stratégie de « Treatment as Prevention » nécessiterait des améliorations importantes de l'ensemble de la cascade de soins pour être efficace, et un traitement indépendant de la sévérité de la maladie. Ceci permettrait une diminution de la transmission du VHC et la morbi-mortalité associée. Cette stratégie serait de plus coût-efficace. Toutefois, une élimination du VHC à moyen terme resterait improbable.