L' entrée en méiose chez les mammifères : étude de nouveaux facteurs essentiels au cours de l'initiation et de la recombinaison méiotiques
Auteur / Autrice : | Emilie Abby |
Direction : | Gabriel Livera |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génomes épigénomes, destin cellulaire |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La méiose est un processus spécialisé de division cellulaire au coeur de la reproduction sexuée permettant à partir de cellules germinales diploïdes la production de cellules haploïdes, futurs gamètes. Ce processus implique l'expression de gènes spécifiques encore mal identifiés chez les mammifères. L'objectif de la thèse était de caractériser le rôle de deux nouveaux gènes spécifiques des étapes précoces de la méiose : Meiosis specific with OB domains (Meiob) et Meiois specific with Coiled-coil domain (Meioc). Grâce à des souris mutantes, nous avons démontré que Meiob et Meioc sont nécessaires à la fertilité. Le gène Meiob code pour un paralogue de la protéine de liaison à l'ADN simple-brin RPA1. Son invalidation implique des défauts de réparation de l'ADN et un arrêt pendant la prophase I de méiose. En effet, MEIOB est essentiel à la recombinaison homologue méiotique, processus crucial pour la création de liens physiques entre les chromosomes homologues assurant leur bonne ségrégation. L'invalidation du gène Meioc induit un arrêt précoce en prophase I. MEIOC interagit avec une RNA helicase dans le cytoplasme et stabilise les ARNm méiotiques, qui sont dégradés chez le mutant. MEIOC constitue ainsi un nouveau facteur nécessaire à l'initiation de la méiose qui, de manière importante, est régulé indépendamment de la voie acide rétinoïque/Stra8 considérée comme le signal induisant la méiose. Ces travaux ont donc permis l'identification et la caractérisation d'un régulateur de l'entrée en méiose et d'un facteur requis pour la recombinaison méiotique. Ces découvertes permettent de mieux comprendre le déroulement des étapes précoces de la méiose.