Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Paula Cristina Monteiro de Barros
Direction : Christian HoffmannMaria de Fátima Vilar de Melo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Universidade católica de Pernambuco
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)

Résumé

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Le « gamin de rue » incarne une problématique qui dénonce l'exclusion sociale des enfants et adolescents errant dans les rues, trajectoire où prévalent la transgression, la violence, la destructivité ; le sujet persistant à y exister pour l'Autre. Cette thèse résulte des interrogations suscitées par une pratique clinique institutionnelle et vise à analyser ce qui, dans l'errance du sujet adolescent en situation de rue, peut révéler un ancrage et un nouage à partir des traits qui le singularisent et le détachent de l'univers « gamins de rue ». L'hypothèse défendue est que l'errance, malgré une dégradation subjective et l'expulsion, peut constituer un mouvement de vie et de résistance, une prise de position du sujet. S'appuyant sur la proposition psychanalytique du Trait du Cas, cette recherche a été structurée suivant la construction de deux cas cliniques, à partir des entraves rencontrées lors des interventions et de leurs effets sur l'écoute. À la lumière de la Aufhebung freudienne et de la topologie lacanienne du noeud borroméen, se dégage une réalité marquée par un effilochage du temps et de l'espace, une dilution des frontières, une prédominance du Réel. La proposition d'une clinique borroméenne positionne l'institution comme référent symbolique ; suppléance qui, via la parole, répare les lapsus du noeud. Il s'agit d'une construction qui transgresse le caractère institué de l'exclusion, du savoir, des pratiques sédimentées, cherchant, par un acte inventif, à dépasser la « marque de l'exclusion » pour la rature d'un trait, au moyen d'une nomination symbolique ; un « entre » qui noue et fait lien social ; un point d'ancrage pour celui qui « tournait en rond dans la rue ».