Thèse de doctorat en Ethnologie
Sous la direction de Francis Affergan.
Soutenue le 24-11-2015
à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) , en partenariat avec Université Paris Descartes (1970-2019) (établissement de préparation) .
Le président du jury était Christine Chivallon.
Le jury était composé de Francis Affergan, Christine Chivallon, Myriam Cottias, Elisabeth Cunin, Souleymane Bachir Diagne, Erwan Dianteill.
Les rapporteurs étaient Myriam Cottias, Elisabeth Cunin.
En explorant les relations complexes entre nationalisme, race et ethnicité en Guadeloupe, ce travail analyse les différentes manières dont les Guadeloupéens s'identifient collectivement. L'enquête ethnographique sur laquelle cette recherche se fonde consiste en une immersion au sein de trois types d'organisations : les partis politiques et syndicats anticapitalistes et anticolonialistes, les organisations promouvant le patrimoine culturel et religieux indien et un syndicat d'employeur majoritairement blanc créole, représentant les plus grandes entreprises de l'archipel. Si cette étude retrace la généalogie des discours formalisés portant sur l'identité élaborés dans ces espaces par les classes moyennes et élites « noire », « indienne » et « blanche » elle examine également les interactions du quotidien afin d'en évaluer la véritable influence.
Collective identification and political dependence in Guadeloupe : nationalim, race and ethnicity
By exploring the intricate relations between nationalism, race and ethnicity, this dissertation analyzes the various ways in which Guadeloupians identify collectively. The ethnographic research on which this inquiry is based consists of an immersion in three different kinds of organizations: anti-colonial and anti-capitalist/nationalist political parties and trade unions, organizations promoting Indian Guadeloupian cultural and religious heritage and a mostly White Creole employee union representing the archipelago's top companies. While this research traces back the genealogy of the formalized discourses on identity that are elaborated in these contexts by the Black, Indian and White middle classes and elites it also examines everyday-life interactions in order to gauge their actual influence.