Thèse soutenue

Images et poétique du corps dans la poésie de Jules Supervielle
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Auteur / Autrice : Marion Simonin
Direction : Michel Collot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue, littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 27/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Maulpoix
Examinateurs / Examinatrices : Michel Collot, Jean-Michel Maulpoix, Gérard Danou, Jean-Yves Debreuille
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Danou, Jean-Yves Debreuille

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a pour objet l’examen des manifestations poétiques et poïétiques du corps dans la poésie de Jules Supervielle. Le texte est marqué par le sceau de la disparition et du manque, contre lesquels il s’érige pour tenter de combler les corps défaillants. Les recueils, agrégés au long du premier XXe siècle, présentent une écriture affectée à la fois par l’histoire mondiale et l’histoire individuelle. Le poète passe de l’acceptation d’une déchirure constitutive singulière à la mise au jour d’une résonance corporelle cosmique. En créant des images évolutives, en confrontant son propre corps au réel et en inventant une réalité poétique par l’imaginaire du rêve, il reconnaît la multiplicité de ses ancrages, et se relie à l’univers. Si le sujet installe ses assises grâce aux relations qu’il noue avec l’extérieur, il désire aussi connaître ses propres rouages en retournant son regard au-dedans. Notre étude interroge les différents états perceptifs du corps que les poèmes figurent, s’appropriant la métamorphose permanente et cherchant à circonscrire les troubles physiologiques. L’instabilité et le mouvement sont capturés par le texte qui, d’instant en instant, passe du corps au non-corps et tente de rapatrier les formes privées de corps dans la matière. L’analyse révèle que le corps se renouvelle en transgressant et en estompant les frontières. La dialectique entre le corps vivant et la forme évasive de l’âme des morts serait résolue par une ontologie poétique de l’entre-deux. Grâce au souvenir remémoré du divin dans une nature de laquelle Dieu s’est retiré, l’homme se réapproprie la responsabilité de sa continuité et de la continuité du monde, par la mise en œuvre de sa puissance de création.