Thèse soutenue

La production de pomme de terre et recompositions socio-économiques dans l'Imanan, Niger

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Auteur / Autrice : Ramatou Hassane
Direction : Laurien UwizeyimanaAlain Bonnassieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études rurales en sciences du développement
Date : Soutenance le 18/12/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques rurales (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Bernard Charlery de La Masselière
Examinateurs / Examinatrices : Laurien Uwizeyimana, Alain Bonnassieux, Michel Lesourd, Bénédicte Thibaud, Christian Huetz de Lemps, Boureima Alpha Gado
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lesourd, Bénédicte Thibaud

Résumé

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C'est en 1954 que les paysans de la commune rurale d’Imanan, située dans l’Ouest du Niger, ont commencé la pratique de la culture de pomme de terre. D’une simple culture d’appoint associée à d’autres spéculations, la production de pomme de terre fait partie intégrante des systèmes de productions locaux. C’est la principale stratégie adaptative des paysans de l’Imanan pour faire face aux crises alimentaires. Plusieurs facteurs d’ordres économique, social et politique, en lien étroit avec l’évolution et les événements locaux ont contribué à sa diffusion et à son expansion. Culture de rente tournée vers le marché, la pomme de terre permet aux exploitants d’accéder à des revenus contribuant fortement à la subsistance des ménages. Dans un contexte marqué par des différenciations économiques et sociales entre groupes sociaux, la production de pomme de terre, de par les revenus qu’elle procure aux paysans, favorisent l’autonomisation des groupes sociaux défavorisés dont les jeunes et les femmes. Mais seuls les exploitants qui peuvent mobiliser suffisamment de ressources financières peuvent rentabiliser la production. La différence des revenus que tirent les producteurs de la culture de la pomme de terre est notamment liée à l’accès de ceux-ci aux plants, à l’utilisation de la motopompe et à l’emploi d’une main d’œuvre agricole externe. Le manque d’organisation adéquate de la filière pomme de terre conjugué à la faiblesse des alternatives de financement ne permettent pas à certains producteurs de s’en passer des commerçants (Maï Gida) grossistes de la filière pomme de terre. Les producteurs sont contraints de vendre leurs produits aux commerçants du « Petit marché » de Niamey.