Thèse soutenue

Penser le corps, sa puissance et sa destinée chez Spinoza : aux sources de son anthropologie

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Auteur / Autrice : Julius Brown
Direction : Frédéric Rognon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie protestante
Date : Soutenance le 08/09/2015
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théologie protestante (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Gilbert Vincent
Examinateurs / Examinatrices : Gilbert Vincent
Rapporteurs / Rapporteuses : Édouard Mehl, Ghislain Waterlot

Résumé

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Spinoza évaluera la révolution copernicienne et prônera un naturalisme rationaliste et matérialiste contre la tradition onto-théologique, Aristote et Descartes en étant les deux figures clés, sans parler des théologiens et de la Bible. Spinoza interprète l’erreur du géocentrisme comme signalant deux autres erreurs : le dualisme anthropologique classique qui inféodait le corps à l’âme et l’illusion du libre-arbitre. Par la réhabilitation gnoséologique, psychophysique et socio-affective du corps, il prétend conduire l’homme au salut présent, non eschatologique, le réconciliant avec lui-même et avec le Dieu-Nature. La permanence d’une sensibilité anthropologique hébraïque y est prégnante, ce qui n’annule pas des disparités conceptuelles, métaphysiques, sotériologiques et éthiques entre lui et l’Écriture. Ces disparités pourraient rapprocher Spinoza plus d’Aristote que de Descartes. Le projet spinozien tiendra-t-il ses promesses sans retomber dans les travers du mythique et du mystique ?