Thèse soutenue

Evolution et Developpement des grains de pollen chez les angiospermes

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Auteur / Autrice : Charlotte Prieu
Direction : Béatrice Albert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 08/12/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Laboratoire : Écologie, systématique et évolution (Orsay, Essonne ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Damerval
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Albert, Catherine Damerval, Mathilde Dufaÿ, Agnès Mignot, Irène Till-Bottraud, Pierre-Henri Gouyon
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathilde Dufaÿ, Agnès Mignot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Chez les organismes pluricellulaires, la diversité morphologique observée à tous les niveaux est frappante, que ce soit au niveau de la taille, des couleurs, ou de la forme des individus, et des différentes parties qui les composent. La sélection naturelle, ainsi que les contraintes développementales, influencent l’évolution de ces différents attributs, sur le court terme comme sur le long terme. Le modèle choisi ici pour étudier l’évolution des formes est le grain de pollen des plantes à fleurs, qui présente une très grande diversité morphologique. Nous nous sommes focalisés sur un caractère morphologique, les apertures, qui sont des structures de la paroi du grain de pollen impliquées dans la survie et la reproduction. Nous avons étudié l’évolution des apertures à grande échelle taxonomique chez les angiospermes, et nous montrons que s’il existe de nombreuses variations, deux types principaux dominent : un pollen à une aperture chez les Monocotylédones et les angiospermes divergeant à la base, et un pollen à trois apertures chez les Eudicotylédones. En étudiant la dominance du pollen à trois apertures, nous avons pu montrer que la stase chez les Eudicotylédones était vraisemblablement due à une sélection stabilisante plutôt qu’à des contraintes développementales. Nous avons également montré, grâce à l’utilisation de mutants de la plante modèle Arabidopsis thaliana, qu’un nombre d’apertures élevé est défavorable face à un stress osmotique, ce qui pourrait suggérer que les pollens triaperturés représentent un bon compromis entre survie et germination. Enfin, nous nous sommes intéressés à un type particulier de pollen possédant de nombreuses apertures, dont nous avons étudié la distribution chez les angiospermes. L’apparition de ce type de pollen est récurrente, mais il n’est que rarement fixé à grande échelle taxonomique, suggérant l’existence d’un mécanisme de sélection interphylétique éliminant ce type de pollen sur le long terme.