Thèse de doctorat en Sociologie et anthropologie
Sous la direction de Patrice Cohen.
Soutenue en 2015
à Rouen , en partenariat avec Dynamiques sociales et langagières (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2012-2017) (équipe de recherche) .
Le président du jury était Danièle Carricaburu.
Le jury était composé de Laurent Pordié.
Les rapporteurs étaient Sylvie Fainzang, Anne-Chantal Hardy-Dubernet.
Cette thèse porte sur les thérapeutes français pratiquant une médecine traditionnelle indienne, l’ayurvéda. Par une approche socio-anthropologique inductive et compréhensive, elle vise à dresser un portrait de ces thérapeutes qui proposent des soins ayurvédiques en France, à étudier comment ils se forment à cette pratique et la place ils occupent dans le pluralisme thérapeutique français. L’objectif de ce travail est à la fois de contribuer à la compréhension de la circulation des savoirs thérapeutiques asiatiques, de cerner les modalités contemporaines de pratique de l’ayurvéda en France et les dynamiques de son appropriation, et à explorer la réception de cette médecine dans un contexte où elle ne bénéficie d’aucune reconnaissance institutionnelle et où elle est pratiquée essentiellement par des non-médecins. L’étude repose sur des entretiens effectués auprès de praticiens français d’ayurvéda, de patients ayant recours à cette pratique et d’observations dans des centres de soins. Les contours d’une expression locale et « appropriée » de l’ayurvéda en France sont analysés au travers du rapport complexe qu’entretiennent ces praticiens avec l’ayurvéda « authentique » et la « culture indienne », avec les corps et les plantes indiennes, les textes de référence ayurvédiques ainsi que les autres disciplines du pluralisme thérapeutique français. Leur proximité avec les mondes invisibles et énergétiques donne une place importance au secret et à sa gestion, qui met en lumière les ambigüités du rapport des praticiens entre soins préventifs et curatifs, entre aspects médicaux et spirituels, et souligne l’importance de la parole et de la grande variabilité des modes discursifs utilisés avec les patients, consécutive d’une haute personnalisation de la relation thérapeutique
Pas de résumé disponible.