La sécurisation de la cité : politiques publiques, actions collectives et pratiques individuelles dans une métropole latino-américaine : Bogota (Colombie)
Auteur / Autrice : | Luis Berneth Peña Reyes |
Direction : | Vincent Gouëset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 30/01/2015 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : Espaces et Sociétés | |
Jury : | Président / Présidente : Angelina Peralva |
Examinateurs / Examinatrices : Luis Carlos Jiménez Reyes, Andrés Salcedo Fidalgo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Angelina Peralva, Thierry Lulle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche analyse les actions des institutions publiques, des organisations sociales populaires et des citoyens ordinaires destinés à traiter les problèmes d'insécurité à Bogotá (Colombie), notamment dans les quartiers populaires. Tout en explorant le contexte d'insécurité dans ce pays et dans cette ville, cette recherche s’intéresse aux actions de sécurisation, c'est à dire les actions qui donnent vie au processus de construction de la sécurité urbaine. La thèse commence en montrant les accords et les divergences sur les questions de sécurité entre les niveaux nationaux et locaux du gouvernement. On observe que les représentations de gens sur les problèmes de criminalité dans les quartiers pauvres sont influencées par les controverses publiques sur la sécurité, qui ont souvent un caractère très polarisé en termes idéologiques. Les personnes s’appuient parfois sur ces débats pour justifier des attitudes autoritaires ou, au contraire, pour faire valoir une conception de la sécurité fondée sur le respect des droits humains, par exemple parmi les organisations sociales. Indépendamment des positions idéologiques, l'analyse des pratiques quotidiennes montre que vivre à Bogotá implique d’exercer et de subir un ensemble de pratiques de surveillance qui modèlent un type de sociabilité qui peut être appelé securonormativité. La recherche montre que les actions de la sécurisation imprègne les formes quotidiennes d’appropriation de la ville, les conceptions de l'espace, les conflits territoriaux et la conception du sens des lieux