Thèse soutenue

Roberto Bolaño : un auteur comparatiste : une traversée de la république mondiale des lettres et de l’histoire du vingtième siècle

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Auteur / Autrice : Emilie Etemad-Kasaeyan
Direction : Emmanuel Bouju
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Jury : Président / Présidente : Henri Garric
Examinateurs / Examinatrices : Néstor Ponce, Karim Benmiloud
Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Garric, Tiphaine Samoyault

Résumé

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Né au Chili en 1953, Roberto Bolaño passe son adolescence au Mexique puis sillonne l’Europe et s’installe en Espagne où il meurt en 2003. Écrivain en mouvement, Roberto Bolaño constitue à nos yeux un modèle d’auteur ouvert aux quatre vents. Issu d’un ensemble qui fonctionne à l’échelle continentale et transcontinentale – l’Amérique latine –, il se dégage des jeux d’appartenances nationales pour proposer dans ses écrits un point de vue décentré et comparatiste. Un comparatisme entendu comme ouverture vers l’altérité, comme expérience de défamiliarisation, comme mise en écho d’espaces et de temps séparés les uns des autres. Un comparatisme qui s’énonce également à travers une abondance de références littéraires : la Bibliothèque mondiale fonctionne à la fois comme moyen de lire et transcrire le réel mais aussi comme lieu d’appartenance. Au cosmopolitisme littéraire s’adjoint un regard critique porté sur le marché de la république des lettres. Un champ littéraire mondial vu comme espace de rivalités entre des auteurs qui aspirent à une légitimité littéraire. Ces personnages sont également pris dans le cours de l’histoire collective, dans le déroulé sanglant du vingtième siècle exposé à travers une optique décentrée. Histoire de l’Amérique latine et de l’Europe s’éclairent l’une l’autre dans des récits qui mêlent le réel à la fiction. Notre Histoire se recompose à travers une accumulation de vies imaginaires, de juxtapositions ’instantanés et d’images mises en mouvement glanées de l’Europe à l’Amérique. Le présent travail analyse la dimension formelle et thématique du comparatisme à l’oeuvre tout autant que l’engagement qu’il suppose