La migration britannique en Bretagne intérieure : une étude sociolinguistique critique des idéologies, des assignations et des stratégies interactionnelles
Auteur / Autrice : | Aude Etrillard |
Direction : | Philippe Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 04/12/2015 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones - information, communication, sociolinguistique | |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Canut |
Examinateurs / Examinatrices : Ronan Calvez, Monica Heller | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Canut, Gilles Forlot |
Mots clés
Résumé
En Région Bretagne, les Britanniques forment la plus importante population étrangère comptant au recensement 2010 près de 14 000 personnes. Depuis la fin des années 1980, cette population qui s’installe prioritairement dans les milieux ruraux de la Bretagne intérieure est une illustration exemplaire des nouvelles « mobilités privilégiées », ou lifestyle migration, en provenance des pays du « Nord ». Ces vagues migratoires peuvent ainsi amener à une reconfiguration du tissu économique et socioculturel de ces zones faisant face à un déficit migratoire. La recherche proposée ici s’attache à étudier l’accueil et la socialisation de ces migrant!e!s par l’analyse des pratiques interactionnelles et discursives, et à interroger les problématiques sociolangagières auxquelles les migrant!e!s anglophones et les autochtones sontconfronté!e!s. Se basant sur un travail de terrain combinant observations, entretiens semi-directifs et forums de discussions, ces analyses critiques s’articulent à la prise en compte des conditions sociologiques, politiques et économiques de cette migration. Les catégories d’assignations identitaires, les idéologies langagières et les stratégies interactionnelles mobilisées par les migrants britanniques et les autochtones semblent alors faire apparaître des logiques paradoxales du capitalisme contemporain : d’un côté la hiérarchisation des mobilités et les stratégies de mise en marché du territoire montrent les privilèges des populations britanniques; de l’autre la responsabilisation des migrant!e!s face à leurs choix de migrer et la flexibilisation des parcours de vie peut mener à leur précarisation économique et à un certain isolement social.