Thèse soutenue

Un espace-temps de contingences

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Auteur / Autrice : Baptiste Le Bihan
Direction : Pierre JorayJiri Benovsky
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 24/06/2015
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Philosophie des normes (Rennes)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La théorie qui sert de point de départ à ce travail en métaphysique du temps est la théorie de l’univers-bloc, théorie fortement suggérée par la physique selon laquelle nous vivons dans un espace-temps à quatre dimensions. Selon cette théorie, le présent n’est pas la seule réalité : le passé et le futur sont tout aussi réels que le présent. Or, si le futur est aussi réel que le présent, l’avenir semble alors déterminé. Cette thèse explore certaines pistes pour montrer au contraire que le futur peut à la fois exister et être contingent dans le cadre de la théorie de l’univers-bloc. Après avoir exploré la solution qui consiste à réifier une pluralité de futurs possibles, sorte de réalisme modal, je proposerai une solution actualiste alternative basée sur une théorie conventionnaliste des modalités métaphysiques. Selon cette dernière théorie, les modalités métaphysiques sont purement conventionnelles. Je montrerai que la nécessité de l’occurrence du futur dans le cadre de la théorie de l’univers-bloc est une nécessité conventionnelle, fondée dans le langage. Couplée à un réalisme des modalités naturelles (les modalités causales et/ou nomologiques), cette théorie permet de défendre que le futur est conventionnellement fermé et naturellement ouvert dans la mesure où il existe, indépendamment du langage, des relations de contingence naturelle entre le présent et le futur. Cette solution a pour coût, à travers le conventionnalisme modal, de rejeter les essences et donc les objets ordinaires et les particules physiques. Je montre cependant que ce coût est acceptable et qu’il s’agit même d’une conséquence bienvenue.