Thèse soutenue

Le rôle de la gestion émotionnelle dans l'expérience émotionnelle de la douleur chronique et le handicap, chez les personnes atteintes de fibromyalgie : une approche trans-théorique

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Auteur / Autrice : Dahlia Rimasson
Direction : Cyrille Bouvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 16/12/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Pascal Antoine
Examinateurs / Examinatrices : Cyrille Bouvet, Pascal Antoine, Abdel-Halim Boudoukha, Hélène Riazuelo-Deschamps
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Antoine, Abdel-Halim Boudoukha

Résumé

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Les recherches actuelles ne permettent pas de connaître le rôle de certaines manifestations de la gestion émotionnelle (stratégies cognitives de régulation émotionnelle ou la suppression expressive), chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Objectif : l’objectif principal de cette recherche est de déterminer les relations existantes entre gestion émotionnelle (alexithymie, stratégies cognitives, suppression émotionnelle), détresse émotionnelle provoquée par la douleur (irritabilité, anxiété, dépression) et handicap. Méthodologies : cette étude fait appel à deux démarches méthodologiques différentes et complémentaires : (1) une démarche quantitative, qui s'appuie sur un échantillon total de 417 participants ayant complété des questionnaires (TAS-20, CERQ, ERQ, PCS-CF, HADS, CHIP, MPI, FIQ) ; (2) une démarche qualitative, qui repose sur un échantillon de 10 participants ayant participé à un entretien semi-directif. Résultats : les résultats quantitatifs de cette étude montrent qu'il existe un effet de la détresse émotionnelle provoquée par la douleur sur le handicap, médiatisé par la gestion émotionnelle. L'approche qualitative montre que le recours à des stratégies de gestion émotionnelle habituellement associées au mal-être (anxiété/dépression) varie, en fonction du contexte personnel des participants Elle permet également d'apprendre que certains participants ignorent comment ils gèrent leurs émotions et que la détresse émotionnelle provoquée par la douleur ne leur permet pas d'être disponibles (que ce soit sur le plan attentionnel ou émotionnel) pour gérer d'autres évènements émotionnels. Conclusion : les résultats de cette étude peuvent avoir des implications sur le plan psychothérapeutique. Notamment, il serait souhaitable de mettre l'accent sur la gestion de la douleur dans un premier temps, puis de proposer aux patients, dans un second temps, une approche psycho-éducative et psychothérapeutique de la gestion émotionnelle.