Thèse soutenue

Santé et système de soins en milieu rural : de Mandritsara à Békily, étude géographique comparative de deux districts ruraux malgaches
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Philippe Kannapel
Direction : Gérard Salem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine, économique et régionale
Date : Soutenance le 19/11/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : François Taglioni
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Salem, François Taglioni, Catherine Fournet-Guérin, Pascal Handschumacher
Rapporteurs / Rapporteuses : François Taglioni, Catherine Fournet-Guérin

Résumé

FR  |  
EN

A Madagascar, la géographie et la démographie déterminent des besoins de santé particuliers. L’histoire a permis la création d’un système de soins moderne, que l’économie et la politique ont grandement affaibli. L’ethnologie a maintenu au fil du temps des pratiques de santé traditionnelles. La géographie de la santé fait le lien entre toutes ces disciplines. Ce travail est une plongée dans le milieu rural malgache. Madagascar est en effet resté un pays à prédominance rurale ; 75% de la population vit à la campagne où l’agriculture demeure la seule source de revenus des ménages. Le pays compte cent onze districts, entités administratives de référence ; ils marquent également l’échelle du découpage sanitaire. Deux districts ruraux, Mandritsara au Nord et Békily dans le Sud, sont retenus pour proposer une étude comparative des besoins de santé et du système de soins. Les besoins de santé sont largement dominés par les maladies infectieuses, au premier rang desquelles figure le paludisme. Il reste la cause d’une mortalité infantile élevée. Viennent ensuite la bilharziose, endémique, la tuberculose, maladie de la pauvreté puis toutes les infections de l’appareil digestif, diarrhées et autres dysenterie, parasitoses banales pour certaines, d’autres se montrant plus invalidantes. L’eau est un sujet de préoccupation permanent pour la population rurale ; cet élément vital peut rapidement se révéler létal. En cas d’excès, l’eau est un facteur favorisant le développement de certains germes ou autres vecteurs de maladies infectieuses. Si elle est insuffisante, apparaissent des problèmes majeurs d’hygiène publique. La malnutrition affecte les populations du Sud de Madagascar, qui deviennent à cet égard dépendantes de l’aide internationale. Le système de soins affiche des carences importantes, en terme de ressources humaines et d’accessibilité. A Mandritsara, une offre de soins privée pallie une partie des insuffisances du système public et une nouvelle offre de soins est en gestation : la formation de personnels paramédicaux. Le Sud semble vivre hors du temps ; les pratiques de santé traditionnelles y sont encore très largement répandues.