Auteur / Autrice : | Catherine Didier-Fèvre |
Direction : | Monique Poulot, Lionel Rougé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 29/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) - Laboratoire Architecture-Ville- Urbanisme- Environnement / LAVUE |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Christine Jaillet |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Poulot, Lionel Rougé, Marie-Christine Jaillet, Vincent Kaufmann, Rodolphe Dodier, Sonia Lehman-Frisch | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Kaufmann |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse de doctorat mène une réflexion sur les mobilités juvéniles périurbaines sous l’angle de « l’entre-deux », terme caractérisant à la fois les espaces périurbains et la jeunesse. Comment la jeunesse vit-elle une localisation résidentielle, choisie par les parents, et se déplace-t-elle dans ces espaces peu densément peuplés et faiblement desservis par des transports en commun ? Quel rôle jouent les contextes périurbains dans la construction identitaire des jeunes ? L’étude menée, à partir de trois lycées généraux et technologiques situés dans les franges de l’agglomération parisienne en proie à un mouvement de périurbanisation plus ou moins ancien, a consisté à interroger une population lycéenne périurbaine par le biais de méthodes qualitatives (85 entretiens) et quantitatives (1522 sondés en ligne). Développant un ancrage différencié à l’espace habité dans lequel la maison individuelle tient une place centrale, les jeunes adoptent une multitude de stratégies pour s’émanciper des contextes périurbains. Ils combinent les ressources des entre-deux pour s’affirmer en tant qu’individu, y compris dans le cadre de la socialisation secondaire marquant cet âge. Ils y trouvent ainsi leur bonheur, bien qu’ils cherchent souvent, de manière plus ou moins réaliste ou réalisable, à sortir de ces espaces. Ces bricolages spatiaux les amènent à développer une motilité (Kaufmann, 2002) plus importante que celle des jeunes urbains. En revanche, à l’heure de s’inventer une vie adulte, ce n’est pas tant l’espace périurbain qui apparaît comme un obstacle à leur projet que les ressources sociales, financières ou culturelles de leur famille. Malgré tout, les contextes périurbains, parce qu’ils font territoires, sont des lieux où les jeunes projettent volontiers leur vie future, même si, pour certains, l’attraction urbaine ou de l’étranger est plus forte.