Auteur / Autrice : | Marie-Emmanuelle Simon-Walckenaer |
Direction : | Jean-Pierre Bordier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature Française |
Date : | Soutenance le 08/01/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Croizy-Naquet |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Croizy-Naquet, Elisabeth Gaucher, Françoise Laurent, Alan Hindley, Catherine Vincent | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabeth Gaucher, Françoise Laurent |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le sacrement de confession, dont l’obligation annuelle est décidée par le concile de Latran IV (1215), est une pratique religieuse qui marque profondément la civilisation du Moyen Âge finissant. Le motif remporte un succès franc dans le théâtre profane des XIIIe XVIe siècles. Les farces montrent des scènes de confessions burlesques, toujours déviantes, dans lesquelles les travers des pénitents et des confesseurs apparaissent et dont la mécanique formelle est utilisée à des fins dégradées. La moralité favorise l’exploitation des métaphores de ce sacrement ou son allégorisation divisée en de multiples personnages qui gravitent autour de ses trois grands moments : contrition, confession et satisfaction ou pénitence. La figuration imagée est mise au service du sens théologique du sacrement, la confession étant un moyen de salut, une étape capitale par rapport au devenir éternel de l’âme. Enfin, les mystères de la Passion font adopter aux saints antiques le langage du sacrement, manifestant l’identité, dans la civilisation médiévale, entre conversion et confession. Malgré des élaborations esthétiques différenciées selon le genre théâtral, les fortes convergences entre les pièces du corpus montrent des dramaturges attentifs aux mêmes aspects du sacrement : les difficultés qu’il y a à accepter cette démarche d’auto-accusation, l’effort pastoral déployé par les contemporains pour en persuader le bien-fondé et en expliquer le déroulement et enfin, quand ils se font jour au XVIe siècle, les affrontements doctrinaux avec les protestants. Le théâtre est en cela le témoin de la théologie moyenne des hommes de son temps.