Thèse soutenue

Les guerres, les accords de cessation des hostilités et le processus de paix au Congo Brazzaville

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Rock Okiemba
Direction : Pierre-Philippe Rey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 26/11/2015
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Recherche et analyse des sociétés Maghreb-Europe
Jury : Président / Présidente : Raymond Mayer
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Philippe Rey
Rapporteurs / Rapporteuses : Aggée Célestin Lomo Myazhiom

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Les tensions ethno-politiques au Congo-Brazzaville de la période post conférence nationale souveraine sont un nouveau phénomène pour un pays antérieurement calme. Durant une décennie (1993-2002), le pays a vécu les années maudites de son histoire. Trois guerres civiles qui ont non seulement déstructuré son économie, mais également fragilisé la concorde et la cohésion nationale. Au sortir de cette conférence nationale, l'armée est restée neutre dans la prise de décision mais trois hommes politiques deviennent des figures emblématiques: Pascal Lissouba, Bernard Kolélas et Denis Sassou-Nguesso. Ces trois acteurs disposent chacun lors de ces conflits de milices qui combattent pour leur cause. Les cocoyes, zoulous et aubevillois sont celles du président Pascal Lissouba, les ninjas sont pour la cause du Maire de la ville de Brazzaville Bernard Kolélas, devenu chef de l'opposition après son accord avec l'Alliance URD-PCT et Apparentés. Tandis que Sassou-Nguesso, battu par le président Lissouba lors de l'élection présidentielle de 1992, va créer les Cobras. Lors du conflit de décembre 1998 opposant les Cobras et les Ninjas dans le Pool, une autre figure apparaît : le révérend pasteur Fréderic Bitsangou avec sa milice, les Nsilulus. La résistance opposée par cette milice à celle des cobras, conduit les nouvelles autorités de signer deux accords de cessation des hostilités. Ces deux accords sont à l'origine de la publication de la loi sur l'amnistie des faits de guerre et des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants. Au plan politique, ce processus de paix est l’œuvre du dialogue national sans exclusive, socle de l'unité et de la réconciliation nationale entre les anciens ''ennemis''. Le gouvernement procédera tant à la réinsertion des ex-combattants qu’au ramassage des armes dans les zones de conflits. Le programme post-conflit initié par les institutions financières internationales d'annulation de la dette a mis le pays sur les bons rails. Le refus de l'opposition du changement de la constitution de janvier 2002 peut-il encore faire sombrer le pays dans la violence ? Le processus de référendum voulu par le PCT et la majorité présidentielle est-il une bonne initiative ? Le peuple est-il prêt a accepté le troisième mandat de l'actuel chef de l’État ? Autant de questions qui restent en suspens.