Thèse soutenue

Contexte et développement du cinéma franco-maghrébin (1969-2013) : l'exemple d'Abdellatif Kechiche
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Auteur / Autrice : Emna Mrabet
Direction : Serge Le Péron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cinéma et Audiovisuel
Date : Soutenance le 02/04/2015
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l'audiovisuel
Jury : Président / Présidente : Frédéric Sojcher
Examinateurs / Examinatrices : Serge Le Péron, Carrie Tarr, Cécile Sorin
Rapporteurs / Rapporteuses : Guy Chapouillié

Résumé

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Ce travail de recherche a pour but de retracer l’évolution de la représentation cinématographique de la population d’origine maghrébine en France et de mettre en perspective l’analyse des procédés esthétiques et cinématographiques dans l’œuvre d’Abdellatif Kechiche.Les trois étapes constituant ce travail restituent les tournants majeurs qui jalonnent cette histoire, partant de l’émergence du « travailleur immigré » comme figure cinématographique, en passant par la prise en charge des jeunes Franco-Maghrébins, enfants des premiers immigrés, de leur propre image à l’écran, et aboutissant au cinéma d’Abdellatif Kechiche comme syncrétisme de ce mouvement.Une analyse esthétique d’un corpus de films choisis permet d’appréhender la spécificité de ce mouvement qui débute dans les années soixante-dix et s’affirme au milieu des années quatre-vingt avec la sortie du film Le Thé au harem d’Archimède de Mehdi Charef. Il s’agit par là même d’interroger l’appellation « cinéma beur » employée pour désigner les cinéastes franco-maghrébins qui émergent dans le sillage de Mehdi Charef. Le cinéma d’Abdellatif Kechiche se situe à la fois en continuité et en rupture avec ce courant. Cette recherche révèle les mécanismes artistiques à l’œuvre dans ses films et permet d’initier une réflexion sur la singularité de son écriture, ainsi que sur l’avènement d’une cinématographie qui interroge le cinéma français sur sa capacité à recomposer la réalité dans sa dimension actuelle et polymorphe.