Auteur / Autrice : | Julie Manfredini |
Direction : | Pascal Ory |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 07/03/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Maria Gravari-Barbas |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Ory, Maria Gravari-Barbas, Saskia Cousin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Amalvi, Maryline Crivello |
Mots clés
Résumé
Nés en 1889 à Grenoble, les syndicats d'initiative sont des associations animées par les élites culturelles locales. Ce sont les principaux initiateurs du tourisme réceptif. Apolitiques et laïques, les SI ont œuvré à la mise en tourisme du territoire en se chargeant de l'accueil, du renseignement, des festivités, de la sauvegarde du patrimoine et de l'animation culturelle. Présents au cœur des réseaux touristiques, tant privés - avec le Touring-Club de France, l 'Automobile-Club de France et le Club-Alpin français - que publics - avec l'Office national du tourisme, le Commissariat général du tourisme et les comités régionaux (CRT) - ils ont entretenu la collaboration touristique au niveau régional. Leurs membres se sont engagés en faveur de la « petite patrie » afin de maintenir un patriotisme dynamique et instituer une vie culturelle intense. Ainsi, entre la fin du XIXe siècle et 1970, les élites culturelles locales ont élaboré une culture commune et favorisé l'échelon régional, contribuant à dessiner les futures régions comme celle de la Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. De ce fait, à travers la construction des identités régionales, entretenues et revendiquées comme marqueur touristique, les SI ont construit un panthéon touristique français, composé de l'histoire, du patrimoine, du paysage et de la gastronomie. Celui-ci est constitutif du sentiment national durant cette période.