Thèse soutenue

La réhabilitation du toucher : l'installation tactile et la vidéo haptique dans l'art contemporain
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Auteur / Autrice : Pui San Ho
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art. Arts plastiques
Date : Soutenance le 12/10/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'esthétique des arts et technologies (Paris ; 1989-2012)
Jury : Président / Présidente : Claire Lahuerta
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Chiron
Rapporteurs / Rapporteuses : Abderrahman Tenkoul

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A partir de mon expérience personnelle en tant que myope, j'ai eu l'idée d'une «contre vision» dans la création artistique. Les philosophes et les artistes ont longtemps pensé que le sens de la vue occupait la place la plus noble par rapport aux autres sens. Mais il y a une autre tendance à l'opposé de ce point de vue. Le paradoxe de la supériorité de la vue établit la théorie de base de cette thèse. Le concept de cette recherche vient de l'ouvrage d'Aloïs Riegl, qui a défini I' «haptique» comme une vision de près, spéciale car devant obligatoirement se référer au sens du toucher. Mon hypothèse est la suivante : Est-ce que le sens du toucher peut être le moyen le plus efficace pour percevoir et pour créer une œuvre d'art? Quel serait l'apport privilégié de la vidéo à cette perception ? Trois séries d'œuvres sont réalisées comportant tableaux, broderies, sculptures et vidéos. Elles se présentent en trois chapitres pour répondre à l'hypothèse : le toucher de la main est analysé dans le premier chapitre; puis c'est au tour de celui de l'œil dans le deuxième ; Enfin, au troisième chapitre, la caméra-toucher mêle les deux fonctions. La thèse tente de briser la règle de l'«interdiction de toucher» dans le musée. Par l'inspiration de la manière de faire d'un groupe de personnes qui ne voient pas, elle propose que l'œuvre d'art puisse être appréciée par le toucher des handicapés visuels et des personnes voyantes. Elle présente la vision haptique - une vision corrigée par l'expérience du sens du toucher. A travers l'intervention de l'art vidéo, la recherche s'inscrit dans l'art contemporain. Cette thèse conduit à «la réhabilitation du toucher», réfutant la théorie selon laquelle «la vue est supérieure aux autres sens».