Thèse soutenue

La frontière : un espace conflictuel dans l'art contemporain palestinien : la mémoire collective expulsée et l'identité-résilience comme expressions de la Nakba
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Auteur / Autrice : Lina El-Herfi
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 05/05/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'esthétique des arts et technologies (Paris ; 1989-2012)
Jury : Président / Présidente : Mohamed Zinélabidine
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Chiron, Francine Lévy, Icleia Borsa Cattani
Rapporteurs / Rapporteuses : Benjamin Brou Kouadio

Résumé

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Cette thèse en arts plastiques s'appuie sur les œuvres d'artistes palestiniens contemporains (Mona Hatoum, Taysir Batnijl, Ruia Halawani, Emily Jacir, Laila Shawa), ainsi que sur une pratique personnelle, pour interroger le concept de frontière. Une telle lecture se fait à travers un événement historique majeur : la Nakba. Elle démontre l'hypothèse selon laquelle l'expulsion des Palestiniens de leurs terres a fait émerger, dans les travaux des artistes, une nouvelle forme de frontière. La première partie présente les différents dispositifs de la frontière (vidéosurveillance. miradors, mur, checkpoints) qui imprègnent la création contemporaine et témoignent d'une souffrance qui laisse sa trace dans le paysage, par l'intermédiaire de la mémoire conçue comme un point d'ancrage dans le passé pour mieux comprendre le présent. La deuxième partie, axée sur la mémoire de la Nakba, que nous appelons « mémoire collective expulsée », permet une relecture de cette frontière du point de vue de l'art - grâce auquel la douleur de l'exilé se transforme en force créatrice. Nous aboutissons ainsi, dans un troisième temps, à l'« identité-résilience» qui traduit, chez les artistes palestiniens, leur survie par l'art à l'issue d'une prise de conscience du déracinement originel lié à la e; noyade» de leur patrie et de ses frontières. La frontière devient une blessure inscrite dans le passé sous laquelle l'histoire, la mémoire et l'identité se stratifient, dessinant les contours de nos propres travaux et des œuvres étudiées. Notre thèse, c'est que la Nakba est une fissure qui s'enracine viscéralement dans l'artiste et évolue avec son œuvre pour donner naissance à la « frontière-diaclase »,