Sur la nature hybride des obligations convertibles
Auteur / Autrice : | Paul Zimmermann |
Direction : | Philippe Raimbourg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 08/10/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Pôle de recherche interdisciplinaire en sciences du management (Paris) (2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Laurent |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Raimbourg, Jean-Paul Laurent, Nicolas Leboisne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Moraux, Olivier Le Courtois |
Mots clés
Résumé
Les obligations convertibles constituent l’outil privilégié des entreprises souhaitant se financer à la fois par l’emprunt obligataire et par les fonds propres. Instruments obligataires complexes, elles incorporent la plupart des caractéristiques des instruments dérivés sur actions. Leur nature fondamentalement hybride et leur politique de rappel anticipé au gré de l’émetteur sont deux des principaux thèmes de recherche émergeant de la littérature économique. S’agissant du risque de crédit, nous explorons d’abord la relation empirique entre coût de la dette et prix de l’action caractérisée par un paramètre d’élasticité crédit-action. Nous mettons en évidence le soubassement théorique de cette relation à partir du levier d’endettement financier de la firme. Nous montrons son utilité dans le cas des obligations convertibles en situation de détresse financière. Ce paradigme est ensuite généralisé aux titres hybrides en faisant le lien entre élasticité de la variance et levier financier. Nous revenons enfin sur la modélisation des obligations échangeables, avec l’introduction d’une covariance stochastique entre les deux sources de risque. Concernant l’aspect optionnel, nous réexaminons la question de la modélisation des dividendes discrets en numéraire. Nous proposons une nouvelle approche quantitative via l’ajustement de la surface de volatilité locale à la politique de dividendes. Ce faisant, nous mettons en lumière le cadre d’analyse propre aux obligations contractuellement protégées contre les dividendes. Cette démarche permet d’élucider les raisons structurelles qui poussent les émetteurs à rappeler et forcer la conversion de ces instruments de manière accélérée.